les enfants de la rue



L'expression enfant des rues désigne de façon générale un enfant (au sens de personne mineure) qui vit dans la rue. Son sens et son utilisation sont débattus : alors que ce terme est parfois jugé péjoratif et dépréciatif, d'autres estiment, au contraire, qu'il donne à ces enfants une identité.



On parle aujourd'hui d'enfant en situations de rue en distinguant trois types: les enfants de la rue vivent et habitent dans la rue, les enfants dans la rue travaillent dans la rue mais ont une famille et un domicile, les enfants à la rue sont en situation de fugue temporaire mais peuvent finir par rester dans la rue. Certains enfants peuvent aussi vivre avec leur famille dans la rue, ou dans un refuge pour enfants des rues ; certains travaillent, ou vont à l'école.



Le nombre total d'enfants des rues est inconnu mais selon l’UNICEF il s’élève à plusieurs dizaines de millions dans le monde1. Il n'y a pas de recensement de ces enfants, et les seules sources sont des estimations provenant d'associations locales, faites au niveau d'une ville. Mais les chiffres varient selon la définition employée (de, dans, à la rue), et sont parfois exagérés pour « mieux » défendre leur cause



La majorité des enfants des rues sont des garçons, les conditions de survie dans la rue contraignant les filles à chercher des abris ou des protecteurs très rapidement. Ceci est dû aussi aux différentes formes de travail des enfants : le secteur informel de la rue est plus souvent du domaine des garçons (bricolage, vente, cireur de chaussures, etc.) tandis que le travail des filles est souvent domestique et donc caché.



Les enfants de la rue sont des enfants en danger moral et physique. Ils ont fugué de chez eux pour différentes raisons et élisent la rue pour domicile. Le Ceneap définit l’enfant de la rue comme ‘un enfant qui a opéré une rupture totale avec sa famille et la société des adultes ; il rejette, souvent avec violence, toutes les institutions représentatives de cette société, notamment l’école ; la rue est son espace de vie, d’activité et de repos’.



Il le distingue nettement de ‘l’enfant à la rue’ (sujet en mouvement, pouvant être en situation de conflit temporaire [fugue ou rejet provisoire] ou de rupture avec sa famille ;
il peut dans certaines circonstances ou évènements évoluer et devenir un enfant de la rue ou à un enfant dans la rue) ou de ‘l’enfant dans la rue’ qui ne vit pas de manière permanente dans la rue: il y passe une grande partie de la journée ou il y travaille le soir. L’enfant conserve des relations avec son environnement familial, social et institutionnel, autrement dit il n’est pas en rupture de banc avec son entourage.



C’est un phénomène social relativement nouveau pratiquement inconnu au cours des premières années qui ont suivi le recouvrement de l’indépendance sauf pour une catégorie particulière d’enfants présentant des troubles psychiques à type d’arriération mentale, de débilité, d’instabilité…
Les mutations profondes qui se sont opérée sur la société algérienne au cours des dernières décades ont ébranlé les structures de la cellule familiale. Fragilisée, cette dernière résiste moins aux chocs successifs des dernières années : paupérisation, chute du pouvoir d’achat, accroissement du chômage, montée de la violence, exode rural, conflit de génération…Tous ces facteurs et bien d’autres modifient le comportement des gens, les rendent plus agressifs, minent les ménages et finissent par engendrer des dégâts qui vont commencer par toucher en premier lieu les personnes les plus fragiles : les enfants et les femmes.
la situation matérielle et psychologique des familles urbaines, les injustices dues à la forme dominante de la mondialisation, la non scolarisation et la déscolarisation) et relationnels (la soumission à des violences quotidiennes, comme le rejet, le mépris, l'imitation contraire, l'obligation aux comportements déviants ou la soumission forte à la séduction de ceux-ci.



Les causes directes qui peuvent expliquer le séjour des enfants dans la rue dans divers villes des pays Africains et dans les pays du tiers monde sont entre autres : - Le «confiage» des enfants des tuteurs ; - Les mauvais traitements - Les conflits armés- Les mésententes au sein du couple, les séparations et les difficultés liées à la parentalité ; - Les conséquences directes liées au IST/ VIH-SIDA - La pauvreté
Les enfants des rues ont une présence physique bien visible, puisqu’ils vivent et travaillent dans les rues. Pourtant, paradoxalement, il parait difficile de leur apporter des services essentiels et de les protéger.



Les causes les plus fréquemment retrouvées à l’origine de la fugue des enfants sont :
les tensions intrafamiliales : intransigeance des parents, manque d’affection, disputes familiales répétées, négligence des parents et divorce des parents.
Entourage familial délinquant et manque de sécurité.
Pauvreté.
Mauvaises fréquentations.
De fois dans la rue, les enfants deviennent vulnérables à toutes formes d’exploitation et de maltraitance. Leur vie quotidienne n’a plus rien à voir avec l’enfance telle qu’elle est définie par la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’enfant. Dans certains cas ; les personnes chargées de protéger les enfants sont celles qui commettent des crimes contre eux. Souvent des enfants de rue sont harcelés et battus par la police et se retrouvent incarcérés en compagnie d’adultes. »
Nous devons prévoir des programmes d'assistance matérielle et de soutien notamment en ce qui concerne la nutrition, la santé, éducation, l'habillement et le logement. Assister les parents ou autres personnes responsables de l'enfant dans la couverture des besoins de ce dernier est souvent nécessaire pour protéger les enfants issus de familles pauvres contre les dangers de la rue.

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