La guerre à l'est de la Republique

Le Nord-Kivu est une province congolaise située à l’est du pays, à la frontière avec le Rwanda et l’Ouganda. Région riche en ressources naturelles (cassitérite, or, coltan, bois…), elle fait partie des Provinces les plus pauvres de la RDC ; sa population est assez jeune, la majorité ayant moins de 15 ans. Région possédant très peu de routes et constituée de forêts denses, il est facile pour les milices, l’armée et les politiciens de s’ancrer sur un territoire afin de profiter de ses richesses au détriment de la population locale.

Depuis la reprise des combats par les groupes armés en Avril 2012 qui réclament la nationalité congolaise,qui convoitent les réssources minières de la rdc,…les populations de cette partie de la RDC ne fait que souffrir jour et nuit ainsi que toute l’ensemble de la république qui s’inquiète pour cette première.les conséquences qui en découlent sont multiples.
La guerre dans le Nord-Kivu a entraîné d’énormes dégâts. Il s’agit notamment de la dégradation de la situation des droits de l’Homme causée par le M23 et les groupes armés, des meurtres à grande échelle, des viols, des enlèvements, d’enrôlement des mineurs dans les rangs des groupes armés, des détentions et taxations illégales, des actes de banditisme, de destruction et du pillage du patrimoine national et des particuliers, des déplacements forcés et massifs des populations contraintes à l’errance dans des conditions infrahumaines,augmentation du taux des veufs et veuves et orphelins situation qui ne promouvoit en rien le relancement de l’économie et le developpement de cette patie de la répulique et de tout le pays en général car les enfants la jeunesse espoir du pays n’aura plus accès à l’éducation car ils n’ont plus personnes pour payer leurs études.

Les civils sont bien sûr les principales victimes du conflit : depuis la reprise des combats en avril 2012 et l’intensification des combats en juin, plus de 470 000 déplacés ont été recensés à l’Est de la RDC. Les territoires de Masisi, de Walikale, de Rutshuru et de Beni, dans la province du Nord-Kivu sont le théâtre de nombreux affrontements et de nombreuses violations du droit international humanitaire : meurtres de civils, viols généralisés, pillages, recrutement d’enfants-soldats commis par toutes les parties au conflit.
Thomas d’Aquin Mwiti, responsable de la société civile du Kivu, annonce l’estimation de 350 000 déplacés depuis le début des conflits. Rien que dans le camp de Kanyarushinya, les autorités recensent 13 600 réfugiés.
Ces déplacements de populations ne sont pas sans conséquences. Les réfugiés vivent dans des conditions très difficiles. A Kanyarushinya, ils n’ont pas accès à l’eau potable et les conditions sanitaires sont particulièrement inconfortables, 28 latrines pour l’ensemble du camp.

La guerre affecte aussi l’économie locale.
Le prix des denrées alimentaires augmente fortement notamment du
fait que le Rushuru, la région agricole, ne fournit plus de céréales à cause des combats sur le territoire et du départ des agriculteurs. Les prix augmentent du fait du manque mais aussi de la taxation des différents produits par l’armée et les autorités en transit. Les habitants de l’est sont aussi touchés par un chômage massif. Ces différents éléments exacerbent la pauvreté globale des populations de cette partie te de toute la république en général.

Les Organisations de défense de l'environnement viennent de lancer un véritable cri d'alarme face à la situation de la faune et de la flore surtout des gorilles de montagnes de l'Est de la République démocratique du Congo dont l'habitat est investi par les groupes armés notamment le M23. Selon ces Ong de défense de la nature, ces forces négatives se livrent aussi au massacre de ces gorilles dont l'espèce est aujourd'hui menacée de disparition.
Selon plusieurs observateurs de la scène environnement une des conséquences négatives de la guerre qui oppose les Forces armées congolaises (FARDC) et les soldats mutins de M23 dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord Kivu est la présence des belligérants dans la localité de Jomba où se trouvent des gorilles des montagnes, non loin du site des volcans éteints de Mikeno et Visoke, a déclaré dimanche le directeur du site de gorilles à Jomba. Il a indiqué que plus de 250 gorilles des montagnes du parc national des Virunga se trouvent sur le site de Jomba, sur le flanc des volcans éteints de Mikeno et de Visoke. " La centaine de gorilles de montagnes du site de Jomba, dans le Parc national des Virunga sont menacés par de violents combats qui opposent les éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo et les soldats mutins de M23.
Trois de cinq points de contrôle de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) ont été évacués face à la violence des combats et l'avancée des hommes de M23 dans le site aux gorilles. ", a-t-il précisé. Il a regretté que cette nouvelle vague de combat vienne casser la reprise des activités touristiques dans le site de Jomba. " C'est vraiment dommage. Car c'est tout l'avenir du tourisme dans cette partie orientale de la République démocratique du Congo qui se trouve être menacée.
Avec la reprise des combats à Jomba, les touristes ne peuvent pas se permettre de venir dans l'Est de la RD Congo pour visiter les familles de gorilles des montagnes ", a-t-il expliqué. Anthropoïde en voie de disparition, les gorilles de montagnes de l'Est de la République démocratique du Congo ont payé un lourd tribut de la situation de guerre chronique et de rébellions à répétition que connaît l'Est de la république démocratique du Congo. En effet, note un expert de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), une centaine de gorilles ont déjà été tués ces vingt dernières années dans le parc national des Virunga lors de la rébellion ou suite au braconnage

« La guerre dans le Nord-Kivu a entraîné d’énormes dégâts. Il s’agit notamment de la dégradation de la situation des droits de l’Homme causée par le M23 et les groupes armés, des meurtres à grande échelle, des viols, des enlèvements, d’enrôlement des mineurs dans les rangs des groupes armés, des détentions et taxations illégales, des actes de banditisme, de destruction et du pillage du patrimoine national et des particuliers, des déplacements forcés et massifs des populations contraintes à l’errance dans des conditions infrahumaines ».
Quelques recommandations
Appel à un sursaut patriotique
Frères et sœurs Congolais, nous vous appelons tous à un sursaut patriotique. La fidélité à l’unité nationale et la sauvegarde de l’intégrité territoriale de la RD Congo constituent des devoirs sacrés pour tout Congolais. La diversité de nos ethnies est une richesse. Frères et sœurs, nous vous invitons à la vigilance afin que personne, même les élus de votre ethnie, n’instrumentalise votre identité pour vous opposer les uns aux autres en vue des objectifs inavoués. Ce n’est que dans l’unité, la conversion des cœurs et la réconciliation que nous pouvons faire avancer notre pays sur tous les plans.
Responsabilité de nos gouvernants et la classe politique
L’état actuel de la nation congolaise doit vous interpeller, vous nos gouvernants. Il vous incombe en premier de garantir la sécurité de la population et l’intégrité du territoire national. C’est en prenant en charge les aspirations légitimes de la population à la paix interne et externe, à la dignité et au développement que vous consoliderez l’unité nationale. A cet effet, ayez à cœur le rôle de leadership historique et visionnaire que vous devriez jouer, en concevant et en présentant une voie de sortie de crise aux partenaires et interlocuteurs tant nationaux qu’internationaux. Il est urgent de promouvoir la bonne gouvernance et de former une Armée républicaine, dissuasive, capable de défendre la sécurité des Congolais et l’intégrité de leur territoire face aux menaces et à toutes les velléités des groupes armés
A toute la classe politique congolaise, nous vous rappelons que la nation est en danger. Vous n’avez pas le droit de passer le temps à vous quereller autour des intérêts égoïstes. Il est très déplorable que certains d’entre vous, privilégiant leurs intérêts, se font complices avec les désintégrateurs de notre unité nationale. La défense de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale vous imposent de mobiliser et de rassembler tous vos efforts afin de faire échec à tout projet de balkanisation de notre pays. Les idéaux chers aux pionniers[3] de l’indépendance de la RD Congo, à savoir l’indépendance, l’unité, la prospérité, la paix, la grandeur de la Nation doivent être respectés et promus par vous. Ce sont ces idéaux qui constituent notre fierté et le socle de notre unité nationale. Ils doivent demeurer constamment l’horizon vers lequel convergent tous les efforts d’édification de la nation congolaise, grâce à des débats politiques et démocratiques sereins. C’est le moment de faire un front commun face au danger d’émiettement et d’asservissement de notre pays qui met en péril son existence même et celle de la nation.
la communauté internationale
Nous reconnaissons tous les efforts déployés par la communauté internationale pour la paix et la stabilité en RD Congo. Cependant, le peuple continue de s’interroger : comment, malgré les promesses très fermes de la Monusco, le territoire de Rutshuru et la ville de Goma n’ont pas été efficacement défendus ni la population civile intégralement protégée ? Ne faudrait-il pas alors adapter le mandat de la Monusco à la situation qui prévaut actuellement en RD Congo ? Le peuple congolais attend ardemment que triomphe le principe du droit international et de la solidarité qui sont à la base d’une paix mondiale.

NOUS DISONS NON A LA GUERRE A L’EST DE LA RDC

English translation by community member Nancy Janus

WAR IN THE EAST OF THE REPUBLIC

North-Kivu Is a Congolese province situated in the east of the country on the border with Rwanda and Uganda. It is a region rich in natural resources (minerals, gold, coltan, wood…) but it is one of the poorest provinces in the DRC; it's population is quite young, the majority being less than 15 years old. It is a region having very few roads and it is made up mainly of dense forests. It is easy for militias, the army and the politicians to settle into such a territory with the goal of profiting from its richness to the detriment of the local population.

Since the start up of fighting in April 2012 by armed groups that claim Congolese nationality and covet the mineral resources of the DRC… the people of this part of the DRC suffer day and night as well as all the rest of the Republic which worries about the former where the consequences that occur are multiplied.

The war in North-Kivu has caused enormous damage. It is notably a matter of the degradation of the situation of human rights caused by M 23 and armed groups: murder on a grand scale, rape, kidnapping, signing up minors to join the armed groups, illegal detentions and taxations, acts of banditry, destruction and pillage of National Heritage and of individuals, forced massive displacements of population made to wander in conditions which are inhumane, increase in the numbers of widowers and widows and orphans. This is a situation that amounts to nothing for the development of the economy of this part of the republic and for the whole country in general, because the children and youth that are the hope for the future no longer have access to education because they no longer have anybody to pay for their studies.

Civilians are obviously the principal victims of the conflict: Since the conflict started up again in April of 2012 and the conflict intensified in June, more than 470,000 displaced persons have been counted up in the east of the RDC. The territories of Masisi, Walkale, Rutshuru and Beni in the province of North-Kivu are the theater for numerous clashes and numerous violations of international human rights: murder of civilians, generalized rape, pillage, and recruitment of child soldiers are committed by all the parties in the conflict.

Thomas d’Aquin Mwiti, the person responsible for civil society in Kivu, announces an estimate of 350,000 displaced persons since the beginning of the conflict. In the camp of Kanyarushinya alone, authorities count 13,600 refugees. This displacement of people is not without consequences. The refugees live in very difficult conditions. In Kanyarushinya. They don’t have access to potable water and sanitary conditions are particularly uncomfortable, with only 28 latrines for the entire camp.

The war also has an effect on the local economy.
The price of food has increased tremendously notably from the fact that Rushuru, the agricultural region, no longer provides grain because of fighting on the land and the exodus of the farmers. Prices are increasing not only because of the deficiency but also the taxation on different products placed by the army and transitional authorities. The inhabitants of the east are also affected by massive unemployment. These different factors exacerbate the overall poverty of the population of this region and of the whole republic in general.

Environmental organizations are stepping forward to put out a veritable cry of alarm about the situation of the flora and fauna, above all the mountain gorillas of the east of the DRC whose habitat is run over by armed groups, notably the M 23. According to these environmental groups, these negative forces are taking the liberty of massacring these gorillas whose species is now threatened with extinction.
According to several observers of the environmental situation, one of the negative consequences of the war between the armed forces of the Congo (FARDC) and mutineer soldiers of M 23 in the territory of Rutshuru, in the province of North-Kivu, is the presence of fighters in the locality of Jomba where mountain gorillas are found not far from the extinct volcanoes of Mikeno and Visoke, the director of the site of gorillas at Jomba declared on Sunday. He indicated that more than 250 mountain gorillas of the National Park of Virunga are found at the site of Jomba on the side of the extinct volcanoes of Mikeno and Visoke. The hundreds of mountain gorillas at the site of Jomba, in the National Park of Virunga are threatened by violent fighting between the Armed Forces of the DRC and the mutineer soldiers of the M 23. “Three of the five control stations of the Congolese Institute for the Conservation of Nature (ICCN) have been evacuated before the violence of the fighting and the advance of the men of the M23 into the site of the gorillas.” he went on to say. He regretted that this new wave of fighting has broken up the return of touristic activities to the site of Jomba. “It is really a shame, because it's the entire future of tourism in this eastern part of the DRC which is now threatened. With the starting over of the fighting tourists dare not come to the east of the DRC in order to visit families of mountain gorillas,” he explained. Animals on the way to extinction, the mountain gorillas of the east of the DRC have paid a heavy price for the chronic situation of war and the repetitive rebellions that the East of he DRC has experienced. In effect, notes an expert from the Congolese Institute for the Conservation of Nature (ICCN), hundreds of gorillas have already been killed during these 20 years of fighting in the National Park of Virunga or else as a result of poaching.

The war in North-Kivu has brought enormous damage. Notably it is the issue of the degradation of the human rights situation caused by the M 23 and the armed groups: murder on a grand scale,, rapes, kidnappings, recruitment of child soldiers, illegal detentions and taxations, acts of banditry, destruction of the National Heritage and individuals, massive forced displacements of people constrained to live under inhumane conditions.

Some recommendations

Call for a sudden burst of patriotism
Congolese brothers and sisters, we are calling you all to a burst of patriotism. Faithfulness to a national unity and safeguarding the territorial integrity of the DRC constitute sacred duties for all Congolese. The diversity of our ethnic groups is a treasure. Brothers and sisters, we invite you to the awareness that nobody, not even the elected officials of your ethnic group, should exploit your identity to set you up in opposition to each other in view of undeclared objectives. It is only through unity, the changing of hearts and reconciliation that we can advance our country on all fronts.

Responsibility of our governors and the political class
The actual condition of the Congolese nation should challenge you, our governors. It is incumbent upon you first to guarantee the security of the people and the integrity of the national territory. It is in taking charge of the legitimate aspirations of the people for internal and external peace, for their dignity and development, that you consider the national unity. To this effect, have in your heart the role for historic and visionary leadership that you should play in conceiving and presenting a way out from the crisis to our national and international partners and interlocutors. It is urgent to move good governance forward and to form an army of the republic that is capable of defending the security of the Congolese and integrating their territory before the threats and all the whims of the armed groups.

To the entire class of Congolese politicians, we remind you that the nation is in danger. You do not have the right to spend your time quarreling among yourselves about egotistical interests. It is particularly deplorable that certain ones among you become accomplices with the disintegrators of our national unity in order to privilege your own interests. The defense of national unity and of territorial integrity presses you to mobilize and to get together all your efforts in order to halt any project of breaking up our country. The dear ideals of the pioneers of the independence of the DRC: to know independence, unity and prosperity, peace, the greatness of the Nation, must be respected and carried forward by you. These are the ideals that constitute our pride and the society of our national unity. They must remain constantly on the horizon towards which all the efforts of edification of the Congolese nation converge, thanks to political debates and democratic movements. It is time to make a common front in the face of the danger of disintegration and servitude of our country that renders its vey existence and that of our nation in peril.

The international community
We recognize all the effort spent by the international community for the peace and stability of the DRC. However the people continue to ask themselves: how, in spite of the very firm promises of Monusco, have the territory of Ritshuru and the city of Goma not been efficaciously defended nor the civilian population fully protected? Shouldn’t the international community have adapted the mandate from Monusco to the currently prevailing situation in the DRC? The Congolese people are ardently awaiting the triumph of the principle of international law and the solidarity that makes the basis of world peace.

WE SAY NO TO THE WAR IN THE EAST OF THE DRC