JOURNEE INTERNATIONALE DE LA PAIX : LA FEMME, LA PAIX ET LA SECURITE



Nous membres de l’asbl Initiative Féminine pour la Défense des droits Humains et le Développement, « IFDH-NGABO » en collaboration avec le Réseau Mondial des Femmes artisanes de Paix « GNWP » commémorons, du 15 au 21 septembre 2014, la Journée Internationale de la Paix, une journée déclarée par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 2002 comme consacrée à “renforcer les idéaux de paix au sein des nations et des peuples.”
C’est une occasion importante pour nous femmes Congolaises, qui avons enduré les effets de 16 années de guerres et des conflits les plus meurtriers depuis la Seconde Guerre Mondiale. En dépit de l’Accord Global et Inclusif qui a déclaré officiellement la fin de la guerre en 2003, les combats entre les groupes armés et nos FARDC restent toujours intenses à travers le pays.
Ces conflits multiformes ont infligé des dégâts sans précédents: des morts, le pillage des ressources naturelles, des milliers de déplacés internes et externes….
L’effet dévastateur de la guerre sur l’ensemble du peuple congolais est indéniable, les femmes et les jeunes filles demeurent néanmoins particulièrement vulnérables aux atrocités commises par toutes les parties impliquées. La violence contre les femmes en période des conflits est à la fois un signe précurseur et un résultat de la marginalisation socio-économique des femmes au sein de la société Congolaise.
En 2000, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a formellement reconnu l’impact disproportionné de la guerre sur les femmes en adoptant la Résolution 1325. En reconnaissant la violence ciblée contre les femmes, la Résolution sert aussi comme une base pour l’implication des femmes comme agents du changement, artisanes de la paix et décideurs à tous les niveaux. Les Résolutions d’appui sur les Femmes, la Paix et la Sécurité telles que les Résolutions 1820,1888, 1889, 1960 et 2106 renforcent l’engagement international à traiter de l’impact des conflits sur les femmes, et plus particulièrement à aborder l’impact de la violence sexuelle. La RDC a pris des mesures louables pour le développement d’un Plan d’Action National (PAN) pour la mise en œuvre de la Résolution 1325. Cependant, la mise en œuvre de ce PAN n’est pas encore complète.
Á l’occasion de la Journée Internationale de la Paix cette année, nous interpelons le gouvernement de la RDC à adhérer à son engagement de mettre fin à l’impunité pour les cas des violences sexuelles ; à assurer la pleine et égale représentation des femmes dans tous les processus de paix et dans toutes les instances de prise de décision.
Nous exhortons également le gouvernement, les Nations Unies, et toutes les parties prenantes, à accroitre leur soutien aux initiatives féminines de construction de la paix, y compris la mise en œuvre du PAN 1325.
L’histoire a prouvé qu’une paix durable est impossible sans l’implication des femmes. Après presque deux décennies de la guerre et des pertes incalculables en vies humaines, il est temps que le gouvernement de la RDC prête attention à ces points :
1. Une paix durable n’est possible que si les femmes sont impliquées.
2. Le développement durable n’est possible qu’avec la participation des femmes comme artisanes de la paix.
3. Impliquer les femmes à toutes les instances de prise de décision s’avère nécessaire pour un Congo à vocation prospère.



Vive la République Démocratique du Congo
Vive les femmes et filles artisanes de la paix partout dans le monde.



Fait à Bukavu le 17/09/2014
Pour IFDH-NGABOasbl
BRIGITTE MAWAZO



English translation by community member SParker



International Day of Peace: Women, peace and safety



By Brigitte Mawazo | September 17, 2014 at 8:18 AM



We, as members of the ASBL Women’s Initiative for the Defense of Human Rights and Developments “IFDH-NGABO” in collaboration with the World Network of Women creators of Peace “GNWP” are commemorating International Day of Peace, from the 15th to the 21st September 2014, a day declared by The United Nations General Assembly in 2002 as devoted to “reinforcing ideals of peace at the heart of nations and peoples.” It is an important opportunity for us Congolese women who have endured the effects of 16 years of war and the most murderous conflicts since the Second World War. Despite the Pretoria Accord which officially declared the end of the war in 2003, combat between armed groups and our FARDC are still intense across the country. These many-sided conflicts have inflicted unprecedented damage: deaths, pillaging of natural resources thousands of internal and external displacements...
The devastating effect of war on the whole Congolese population is undeniable, however, women and young girls areparticularly vulnerable to the atrocities committed by all parties involved. Violence against women during times of conflict is sometimes a both precursor and a consequence of the socio-economic marginalisation of women which is at the heart of Congolese society. In 2000 the UN security Council formally recognised the disproportionate impact of war on women when they adopted Resolution 1325. Recognising violence aimed at women, the Resolution also serves as a basis for the implication of women as agents for change, partisans of peace and decision-makers at every level. The Resolutions for support for women, peace and safety such as Resolutions 1820, 1888, 1889 1960 and 2106 reinforce the international involvement in dealing with the impact of conflicts on women and more specifically facing up to the impact of sexual violence. The DRC took commendable measures for the development of a National Plan of Action (PAN) for the implementation of Resolution 1325. However, the implementation of this National Plan of Action is not yet complete. On International Day of Peace this year, we are calling out to the government of the DRC to adhere to its engagement to put an end to the impunity for cases of sexual violence; to ensure the full and equal representation of women in all peace processes and in all the decisions that are made. We equally urge the government, the United Nations all those involved to increase their support to women’s initiatives to create peace, including the implementation of the National Plan of Action 1325. History has shown that lasting peace is impossible without the involvement of women. After almost two decades of war and incalculable losses of human lives, it is time that the government of the DRCpays attention to these points:
1. A lasting peace is not possible unless women are implicated.
2. Lasting development is not possible without the participation of women as partisans of peace.
3. Involving women in all decision making is shown to be necessary for a prospering Congo.
Long live the Democratic Republic of Congo, long may women and girls be partisans of peace all over the world.



Written in Bukavu 17/09/14 for IFDH-NGABO asbl BRIGITTE MAWAZO

Like this story?
Join World Pulse now to read more inspiring stories and connect with women speaking out across the globe!
Leave a supportive comment to encourage this author
Tell your own story
Explore more stories on topics you care about