LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ET EN AFRIQUE

LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ET EN AFRIQUE

Les changements climatiques sont devenus un défi planétaire qu’il convient de relever à tout pris. Bien que phénomène naturel, les travaux de recherche scientifique font état, aujourd’hui, des changements différents de ceux d’hier que subit notre planète aussi bien par l’ampleur que par la rapidité avec laquelle ils surviennent.

Au fil de temps géologique, l’atmosphère, la biosphère et les océans ont suivi des cycles naturels. Pour le moment, les activités anthropiques ( humaines ) sont un agent important de modification de l’environnement global. Notamment la transformation de la composition atmosphérique terrestre en augmentant de manière déterminante les concentrations de gaz à effet de serre à savoir le CO2, le CH4, le CO, le N2O et le NOX.

Les problèmes liés aux changements climatiques en République Démocratique du Congo se posent beaucoup plus en termes de la destruction des principaux biomes ( écosystèmes ) à savoir les forêts, les sols, les eaux, lesquels biomes doivent coexister harmonieusement dans un système environnemental. Par ses pratiques aussi bien traditionnelles que modernes, le Congolais se trouve être au centre de la rupture de l’équilibre environnemental. Cette rupture tient essentiellement aux faits que les sols sont érodés, les forêts décimées, les plantes et les animaux sont menacés d’extinction et les précieuses sources d’eaux s’épuisent plus rapidement qu’elles ne se renouvellent.

Les principales causes de cette dégradation sont : l’agriculture itinérante sur brûlis, l’exploitation forestière ( bois d’oeuvre, bois de chauffe, charbon de bois), caducité et non application des lois et règlements, construction anarchique, pollution des eaux , exploitation minière, pratique de feu de brousse, élevage extensif, explosion démographique, construction industrielles, l’absence d’une politique nationale cohérente de gestion des déchets…

A ce jour, le développement du secteur de l’environnement, conservation de la nature et du tourisme reste hypothéqué par des contraintes assez sévère notamment :

- la pauvreté de la population ;

- la faiblesse du budget alloué au secteur ;

- l’urbanisation anarchique et croissante qui a considérablement augmenté avec plus de 13 millions de personnes vivant actuellement en milieux urbains, contre 3,4 millions à l’indépendance ; d’où une pression de plus en plus forte sur l’environnement provoquant ainsi des érosions, des glissements de terre, déboisement pour bois de chauffe, bois de service et de l’insalubrité du milieu ;

- l’inadéquation du cadre institutionnel ;

- la caducité des lois dans ces domaines ;

- l’accès difficile au crédit en devises et le taux d’intérêt prohibitif ;

- le manque de coordination entre différents ministères impliqués dans le développement du secteur.

Pour résoudre les nombreux problèmes identifiés, des actions à courts et et à moyen termes sont retenues dans le plan national d’action environnemental (PNAE) afin de constituer le programme d’intervention dans les huit domaines suivants:

- développement institutionnel ;

- gestion des ressources en eau ;

- gestion des ressources en terre ;

- pollution de l’air et de l’atmosphère ;

- gestion de l’environnement urbain ;

- gestion des écosystèmes naturels ;

- patrimoine culturel et historique ;

- calamités naturelles.

Dans la province du sud kivu, le changement climatique s’accompagne d’effets telsque: la baisse des rendements agricoles, des saisons de végétation brèves et les modifications du régime des precipitations, la propagation des maladies, la chute du niveau d’eau de nappes souterraines, rivières et lacs (cas des lacs Kivu et Tanganyika) causant une carence d’eau au niveau de la ville, surtout pendant la période sèche.

En Afrique, Un milliard d’africains sont en danger. Nous sommes témoins de l’instabilité qui règne en matière de précipitations, de propagation des maladies, d’élévation du niveau de la mer et d’inondations. “L’un des effets du changement climatique est qu’il nous conduit à partir de plus en plus loin pour trouver de l’eau. Cela nous mène à entrer en conflit avec d’autres Africains. Nous sommes confrontés à des guerres sur le sol africain dont l’origine ne se trouve pas en Afrique”.

Sur le plan economique, l’éradication de la pauvreté est la priorité absolue de l’Afrique, l’accès de la population aux énergies propres étant à cet égard au centre de toutes les attentions. On trouve des énergies renouvelables en abondance sur le continent. De vastes regions du continent africain offrent des conditions idéales pour des installations solaires et éoliennes, et l’énergie géothermique est déjà exploitée à certains endroits. S’il utilise ces ressources renouvelables et locales, cela signifie que le continent serait en mesure de s’approvisionner en énergie de manière plus sûre et plus propre, ce qui contribuera aussi à sortir du cercle vicieux de ce modèle de développement à fortes émissions de carbone à cause duquel le monde est menacé par un changement

climatique de plus en plus rapide.

CONCLUSION

Le changement climatique représente un risque systémique pour la croissance économique et la stabilité à long terme: c’est une idée qu’il nous faut intégrer dès maintenant et, selon le pays où noun nous trouvons, différentes diffcultés se posent. Où que nous soyions sur la planète, quel que soit le gouvernement dont nous sommes, le Ministre des finances ou l’entreprise dont nous sommes le PDG, nous devons impérativement être conscient de ce risque.

IRENGE NAMUNONOKA Prince, Géologue et Membre du Centre d'Etudes Ecologiques et Developpement Durable (CEDD asbl), Tel: +243 995786650, +243 829675360, +243 853194214 Email: irengeprince3@gmail.com, joelmubake@gmail.con Skype: Irenge Namun Prince