SOS POUR UNE PAIX SOCIALE EN RDC



Dans le cadre de notre travail en tant que chargées de communication pour le changement social, en juin 2012, nous avons réalisé une campagne de sensibilisation à l’intention des couples militaires et policiers dans deux des zones de santé où nous intervenons dans la lutte contre les Violences Basées sur Genre « VBG ». Nous avons profité de cette occasion pour nous intéresser à la situation sociale des enfants en milieux familiales et dans les écoles.
Ladite campagne a été centrée sur les conséquences des Violences Basées sur Genre auxquels les uns et les autres font quotidiennement face dans leur milieu de vie.
Les forums de discussions ont mis face à face les hommes en uniforme et leurs épouses, les parents et enfants, les élèves et enseignants, les hommes en uniforme et la population ainsi que les adolescents et les adolescentes.
L’intérêt des échanges consistait à cerner la nature de l’interaction entre différents groupes sociaux, la manière dont ils interfèrent les uns sur les autres.
Les travaux en carrefours homogènes étaient consacrés au listage des problèmes VBG vécus au sein des ménages, en milieux scolaires ainsi que dans la communauté en général, leurs causes ainsi que les conséquences qui s’en suivent.
Les conditions infrahumaines consécutives aussi bien à l’absence d’une justice distributive susceptible de promouvoir des salaires dignes à tous les agents de l’Etat dans lesquelles vivent les travailleurs en général et les hommes en uniforme en particulier sont souvent à la base l’insurrection au sein de l’armée, de la recrudescence de l’insécurité, de l’usurpation de pouvoir de l’incompréhension au sein des foyers, de la révolte observée des uns vis-à-vis des autres sein des ménages, la méfiance entre époux et de l’infidélité, de la légèreté des mœurs consécutive à la promiscuité dans laquelle ils vivent, de la désertion du toit conjugal ou paternel, de la corruption, de l’insubordination des enfants, du phénomène enfant de la rue, de la baisse du niveau de connaissance des élèves, de la déperdition scolaire, de l’exploitation économique des mineurs, de la mauvaise éducation des enfants, de la mauvaise alimentation, … vécus au sein des foyers, dans les écoles et dans la communauté.
Les épouses des hommes en uniforme en ont profité pour décrier la situation de pauvreté qui les pousse à voler les biens d’autrui, à se prostituer, à se transformer en main d’œuvre gricole…., pour pouvoir gagner du « pain quotidien » modeste soit-il.
« Que le gouvernement s’occupe de nos maris, se soucie de l’avenir de nos enfants, ainsi que des veuves militaires abandonnées à leur triste sort » : réclament-elles.
Les militaires quant à eux demandent haut et fort que soit mis fin aux mouvements sans famille leur imposé, dans le souci de garantir la stabilité de leurs foyers. Mais, faudra-t- il aussi qu’ils soient casernés, soignés, transportés et que la discipline soit de mise au sein des forces armées.
Quant aux enfants, s’exprimant par rapport à leur calvaire : nos parents et enseignants nous soumettent aux travaux forcés, nous sommes mal habillés, mal nourris, nos parents nous envoient affamés à l’école…
Aussi disent-elles, nous sommes contraintes aux mariages précoces pour que la dot serve à scolariser nos frères et ou à doter nos belles sœurs. Nos enseignants nous harcèlent sans cesse, partout, nos éducateurs, parents compris s’enivrent en public au quotidien, ils nous molestent nuits et jours… ;
L’incompétence des certains éléments de la police, l’ignorance de leurs attributions, la corruption, l’usurpation des fonctions par des militaires qui s’ingérant dans les dossiers judiciaires, les arrestations arbitraires, les détentions illégales, la cohabitation de la population avec les hommes en uniforme qui ne rassure pas du tout, ainsi que bien d’autres maux ont été dénoncés par les membres des communautés ;
Les communautés touchées par ces séances de sensibilisation ont exigé que les forces de sécurité soient assainies de sorte qu’elles soient à même de sécuriser aussi bien les personnes que leurs biens.
En tout cas pour les uns et les autres, l’intervention de l’Etat qui doit assainir le climat macro économique, garantir un salaire digne à tous les agents de l’état sans exclusive, faire respecter les lois du pays, demeure salutaire pour le Congo Démocratique que nous voulons tous prospère.
Telles ont été les conclusions issues des travaux en plénière.



English translation by community member LightMyWay



SOS for Social Peace in the DRC



In our work as campaigners for social change, in June 2012, we started an awareness campaign for military and law enforcement couples in two of the health zones where we work in the fight against Gender-Based Violence (GBV). We used this opportunity to learn more about the social situation of children in family environments and at school.



This campaign focused on the effects of gender-based violence, which all of them face every day in their lives.



The discussion forums put together men in uniform and their wives, parents and children, students and teachers, men in uniform and the general population, as well as adolescent girls and boys.



The purpose of the exchanges was to understand the nature of the interactions between different social groups, the manner in which some of them interfered with others.



The work within these homogenous crossroads was devoted to listing the GBV problems experienced within homes, in educational circles as well as in the community in general, their causes and their consequences.



The resulting subhuman conditions, as well as the absence of a distributive justice system likely to promote fair salaries to all agents of the State, in which workers in general and men in uniform in particular live, are often the reason behind insurrection within the army, increases in insecurity, usurpation of power, misunderstanding in homes, rebellion in a household of some against others, distrust between spouses and infidelity, moral casualness resulting from the promiscuity in which they live, desertion of the marital or parental home, corruption, children’s insubordination, the trend of children in the streets, the drop in student knowledge, educational loss, economic exploitation of minors, poor education for children, poor nutrition…experienced at home, at school and in the community.



The wives of men in uniform have used this forum to criticize the destitution that causes them to steal from others, to prostitute themselves, to be transformed into unskilled agricultural laborers…just to be able to earn their “daily bread,” modest as it may be.



“May the government take care of our husbands, be concerned with the future of our children, as well as that of military wives abandoned to their sad fate,” they ask.



The military personnel themselves ask loud and clear that the movement without their families that is imposed on them be ended, concerned with assuring the stability of their homes. But, they will then have to live in barracks, be cared for, be transported and be disciplined by the armed forces.



As for the children, expressing their crosses to bear, \"Our parents and teachers subject us to forced labor, we’re poorly dressed, underfed, our parents send us to school hungry…”



“Therefore,” they say, “we have to enter into forced marriages so the dowry can be used to send our brothers to school and provide for our sisters. Our teachers harass us endlessly, everywhere, our educators, parents included, get drunk in public every day, they harass us night and day…”



The incompetence of some members of the police, ignorance of their handouts, corruption, the usurping of functions by the military which also meddles in legal affairs, arbitrary arrests, illegal detentions, the unreassuring idea of the population living side by side with men in uniform, along with so many other evils, were denounced by members of the community.



The communities touched by these awareness sessions have demanded that security forces be cleaned up to the point they are likely to keep both people and their possessions safe.



At any rate, for all concerned, government intervention must disinfect the macroeconomic climate, guarantee a fair salary to all state agents without exception, ensure the laws of the country are respected, to make the Democratic Republic of the Congo the salutary home we all want to see prosper.



These are the conclusions that came from our plenary works.

Like this story?
Join World Pulse now to read more inspiring stories and connect with women speaking out across the globe!
Leave a supportive comment to encourage this author
Tell your own story
Explore more stories on topics you care about