Journal sur l’implication de la femme rurale dans la résolution des conflits en territoire d’Uvira



En territoire d’Uvira comme dans le reste de la RDC, la majorité de conflits trouvent leurs soubassements sur les différends fonciers. La période d’instabilité que le pays connu depuis 1996 a entrainé la perturbation dans les rôles des femmes et des hommes, renforçant ainsi les inégalités liées au genre (prise de décision, contrôle des ressources, droit à l’héritage, présence dans les endroits publics, etc). Selon les résultats de plusieurs recherches portant sur l’exploitation agricole dans la zone, plus de 80% des travaux de champs reviennent aux femmes. De manière générale, 80% de ménages à ce jour doivent leurs survies grâces aux activités réalisées par les femmes, déclare le rapport du PNUD publié en 2010.
Malheureusement, la position socioculturelle qu’occupe la femme rurale aujourd’hui par rapport à l’homme ne lui permet pas de participer activement aux processus de prévention et de règlement des conflits liés à la terre. Par exemple, dans les conflits liés à la transhumance, on voit plus les hommes prendre le devant pour s’affronter, refuser toute initiative de règlement de conflits à l’amiable et imposer le dédommagement à l’absence et à l’insu de la femme.
Et pourtant, de part sa nature, la femme demeure à la fois une créature pacifique et la première victime des atrocités créée par les hommes.
Cette analyse est au centre de la lutte que nous menons au sein de la SOFAP (Solidarité des Femmes pour l’Assistance et la Paix).



English translation by community member HARMONY



Journal on the involvement of rural women in the resolution of conflicts in the territory of Uvira



In Uvira as in all area in the DRC, the majority of conflicts are based on land disputes. The period of instability that the country went through since 1996 led to a disturbance in the roles women and men, thus reinforcing gender inequalities (decision-making, controls of resources, right to inheritance, presence in public places, etc). According to the results of several researches on the farm in the area, more than 80% of the work of fields are made by women. In General, 80% of households today have survive thanks to the activities carried out by women, said the report of UNDP published in 2010.
Unfortunately, the sociocultural position occupied by rural women today compared to men, does not give them the possibility to take part in process of resolution and prevention of conflicts related to land. For example, in the conflicts linked to the transhumance, we see more men take front to compete, refuse any initiative of amicable settlement of disputes and impose compensation on the absence of the woman.
And yet, by nature, women remain peaceful creature and the first victim of the atrocities perpetrated by men.
This analysis is at the centre of the struggle we are conducting within the SOFAP (Women's Solidarity for Assistance and Peace).

First Story
Like this story?
Join World Pulse now to read more inspiring stories and connect with women speaking out across the globe!
Leave a supportive comment to encourage this author
Tell your own story
Explore more stories on topics you care about