CONDITIONS DE DETENTION DE LA FEMME COMME FORME DE VIOLENCE DANS LA VILLE DE BUKAVU



La situation en générale et les conditions dans les maisons de détention à Bukavu, sont alarmantes. En ce qui concerne la femme, elle reste la cible privilégiée des autres détenus de sexe masculin ou des gardiens ou encore des responsables des lieux de détention.
Du fait de sa condition de femme, cette dernière résiste moins aux intempéries, aux conditions hygiéniques déplorables, au manque de nourriture et des soins de santé, que ses collègues masculins.
Il est vrai qu’à la Prison Centrale de Bukavu, les femmes ne sont pas mixées avec les hommes. Les surveillants sont des femmes mais, les gardiens de la prison sont des hommes. Les policiers et les militaires gardent l’entrée de la prison et ont l’accès au quartier des femmes. Quel danger !
Dans la prison, les femmes sont donc exposées aux abus sexuels venant de toute part et n’ont pas le courage de les dénoncer.
En effet, dans notre communauté, le statut de la femme, la culture et les traditions qui l’accompagnent, place la femme dans une situation de faiblesse la privant de toute action concrète de revendication de ses droits. D’après cette communauté, la femme est considérée comme sacrée sur le plan sexuel ; la vie sexuelle reste un véritable tabou dans la coutume. Découvrir la nudité d’une femme est un acte de forte humiliation et la femme en garde des blessures intérieures dont toute réparation s’avère difficile. Partant de cette situation, je voudrais cogner fortement la pratique selon laquelle la femme n’a pas droit de porter plainte pour des viols ou violence sexuelle dont elle a été victime. C’est la raison pour laquelle il serait mieux que :
 La femme commence à porter plainte pour des viols ou violence sexuelle dont elle a été victime. Elle doit dénoncer car, porter plainte dans les milieux carcéraux ne revêt aucun intérêt parce que les auteurs de ces exactions sont pour la plupart des responsables de ces milieux et donc pas facile à toucher ;
 La femme soit détenue dans les établissements ou des quartiers distincts des hommes et cela, sous l’autorité des membres du personnel du même sexe (c’est-à-dire du sexe féminin). Aucun homme du personnel ne doit entrer dans la quartier de l’établissement réservé aux femmes sans être accompagné d’un fonctionnaire féminin. Des membres féminins du personnel doivent être présents durant l’interrogatoire des détenues et seules ces fonctionnaires féminins doivent être habilités à effectuer des fouilles corporelles ;
 Dans les établissements pour femmes, il doit avoir des installations spéciales nécessaires pour le traitement des femmes enceintes, relevant de couches convalescentes et l’accouchement devrait avoir lieu dans un hôpital civil.



English translation by community member Dustin Sanow



Conditions of the Detention of Women as a Form of Violence in the City of Bukavu



The situation in general and the conditions in the detention facilities of Bukavu are alarming. Concerning women, they are the principle target of other male detainees or guards; furthermore those in charge. Due to the nature of womanhood, they are less resistant to the elements, to horrible hygienic conditions, and the lack of nutrition and healthcare than are their male counterparts.



It is true that at the Central Prison of Bukavu, women are not mixed with men. Their supervisors are women, but the prison guards are men. The police and military guard the entrance to the prison, and have access to the women’s area. What danger!



In the prison, women are therefore exposed to sexual abuses from every direction, and are afraid of denouncing their abusers.



In effect, in our community, the stature of women, and the culture and the traditions that accompany it, put women in a weak position, depriving them of any concrete actions for claiming their rights. In this community, women are considered sacred on a sexual level; sexuality remains a veritable taboo by custom. To see the nudity of a woman is an act of strong humiliation and the woman victim is internally wounded and is not easily healed. Based on this situation, I would strongly argue against the practice whereby which a woman does not have the right to complain about the rape or sexual violence of which she has been a victim of.



It would be preferable that:




  1. Women begin to file complaints for rape or sexual violence of which she has been a victim of. She must speak out publicly because only filing complaints in a prison setting does not do much, for the perpetrators of these crimes are, for the most part, in charge of these places, and therefore out of reach.


  2. Women be detained in establishments or sections separate from men, as well as under the authority of staff of the same sex (that is to say, female). No male staff may enter the area that has been established for only women unless accompanied by a female officers. Female members of staff must be present during interrogation of detainees, and only those female officials may be able to effect or conduct body searches.


  3. In women’s institutions, there must be special accomodations for all necessary treatment of pregnant women, and pre-natal as well as post-natal care, and delivery should take place in general hospital.


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