16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes



En RDC en général et dans la province du Sud-Kivu en particulier, le ministère du genre, femme et famille et enfants met un cachet aux 16 jours d’activisme contre les violences sexuelles. A cette occasion, beaucoup d’organisations de la société civile rééditent les actions de sensibilisations dans les communautés contre les violences sexuelles .C’est l’occasion aussi d’accompagner les actions de plaidoyer de certains groupes auprès des autorités locales. Le but visé par tous ces acteurs est de susciter l’éveil des communautés sur la nécessite de lutter contre les violences sexuelles et d’accroitre l’engagement des autorités politiques dans le lutte contre les violences sexuelles.
En rapport avec cette thematique,il y’a de noter qu’il y’a des avancées notoires sur le plan juridique. La RDC a ratifie plusieurs instruments juridiques internationaux et autres conventions qui protègent les droits des femmes. Au niveau interne, le code pénal congolais a été complété par la loi de juillet 2006 qui réprime les infractions de violences sexuelles. Paradoxalement sur le terrain, la situation de la femme n’évolue pas. Les femmes Sud-kivutiennes continuent a être victimes des violences sexuelles.
Pendant la période des guerres de 1994 et 1996, elles ont été violées par tous les belligérants ayant pris part au conflit. Avec la situation d’insécurité qui sévit dans les milieux ruraux de notre province, elles continuent a être victimes des éléments des milices armes congolais et étrangers. Dans les milieux plus au moins sécurises, les femmes et les jeunes filles sont violees aux quotidien.
A titre illustratif, c’est bientôt une année que la société civile du groupement de Kavumu , situe a 38 km de ville de Bukavu, chef lieu de la ville de la province du Sud-Kivu , dénonce au quotidien le viol de jeunes et petites filles . Il est compte 10 cas de viol par mois. Cette information est chaque fois répercutée sur les media de la place. La société civile de Kavumu a tente plusieurs actions afin d’alerter l’autorité policière sur la situation. Elle a mené des actions de plaidoyer, des settings et même placer des barricades pour empêcher toute circulation sur la route qui mène a l’aéroport national afin que soit puni les auteurs de ces crimes mais sans succès.
Cette petite réflexion nous pousse a croire que la fin des violences sexuelles dans mon pays et dans ma province en particulier n’est pas pour bientôt tant que les auteurs de ces crimes resteront impunis. Aussi le dysfonctionnement de l’appareil judiciaire entretient cet état des choses par le fait qu’il bloque l’accès de victimes des violences sexuelles et basées sur le genre a saisir la justice. Dans le même optique, il y’a lieu de citer la banalisation des cas de violences sexuelles par certains membres du corps judiciaire, les demandes exorbitantes des frais judiciaires aux victimes pour témoigner leur état d’indigence, les absences d’enquête judiciaire … /. Dans la communauté, le non changement des mentalités et la persistance des stéréotypes et les discriminations de genre sont aussi des facteurs qui véhiculent les violences faites aux femmes et aux filles.

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