Qui ont commémoré la Journée Internationale de la fille « JI Fille» dans ma communauté ce 11 octobre 2016 ?

Qui ont commémoré la Journée Internationale de la fille«JI Fille» dansma communauté ce 11 octobre 2016?

C’est depuis 2012 que la communauté internationale avait décrétée la date du 11 octobre comme étant celle de la Journée Internationale de la fille. Durant 4 ans maintenant, l’accent a toujours été mis sur l’éducation des filles en particulier.

La publication de ce post avec un décalage d’une semaine s’explique par le souci de collecter toute l’information sur les actions menées dans ma communauté en rapport avec la journée mémorable.

En effet le matin du 10 octobre 2016, j’avais fait un tour à proximité de trois écoles mixtes de la place ou j’avais pu constater la présence de nombreuses filles aux cote des garçons dans lesdites écoles

J’avais note encore que les cours dans lesdites écoles se déroulaient normalement contrairement en ce qui concerne le jour de la commémoration de la journée internationale de la femme dont les préparatifs et son organisation mobilise toutes les structures des femmes et des filles tant de la société civile qu’étatiques.

La présence de ces écoles m’avait rappelé l’échange/débat que j’avais tenu avec 8o élèves du secondaire (filles et garçons) de l’école Espoir II de Bukavu à l’occasion de la JI Fille de 2014. Ensemble, nous avions fait un état des lieux des violences faites aux filles dans les milieux scolaires et dégagé des pistes de solutions.

Pour connaitre les actions qu’avaient envisagées ces écoles pour la journée, j’avais eu de brefs échanges avec quelques enseignantes qui m’avaient avoue leur propre ignorance ainsi que celle de leur hiérarchie quant à la JI Fille.

Aussi pour avoir la certitude sur quelconques manifestations organisées à cet effet dans d’autres cercles socioprofessionnels et ou religieux, j’avais suivi durant toute la journée les informations radiodiffusées. Sur 13 chaines de radios que compte la ville, seules 2 radions avaient juste mentionne la date mémorable dans leur journal parler sans donner des détails. Bref, le silence des media pendant une semaine, m’avait confirmé en définitive sur le silence autour de la JI Fille dans mon milieu.

Parler de l’éducation en général dans ma communauté renvoi chaque fois a l’épineux problème de la prime des enseignants que paye les parents congolais en majorité pauvres pour la scolarisation de leurs enfants dans les écoles publiques . Ca fait 25 ans que cette situation est décriée par l’ensemble de la population eu égard à l’article 40 de la Constitution congolaise en son paragraphe 3 et l’article 43 qui stipulent que le droit à l éducation est garanti à tout enfant congolais.

En effet, le non paiement de ladite prime par les parents à échéance fixée par les responsables des écoles entraine les renvois intempestifs des enfants de l’école. Pour la communaute, la fameuse prime reste la principale cause du non scolarisation de milliers d’enfants, de la déperdition scolaire des filles au niveau du secondaire et de leur mariage précoce.

Malgré la conjecture difficile que traversent tous les congolais dont le taux de chômage est estime à 96%, je pense que la Journée Internationale de la Fille demeure une occasion pour interpeller l’Etat à respecter ses engagements.

La sensibilisation des parents sur l’importance de l’éducation de la fille au même titre que les garçons doit aussi demeurer constante car leur non scolarisation les expose plus aux violences sexuelles. C’est le cas de petites filles et jeunes femmes vendeuses qui sont violées et harcelées au quotidien par tous les passants.

Les filles et les femmes excluent de l’éducation formelle sont la cible privilégiées de l’organisation GDIBU; c’est pourquoi avec les moyens infimes dont elle dispose, elle intervient dans la scolarisation de quelques filles issues des familles très démunies du groupement de Ndumba en territoire de Walungu.