Les femmes continuent encore à être battues par leur mari même pendant les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes.



 



Je me revois dans les années 2002-2005, documentant auprès de nombreuses survivantes de viol, les violences subies durant les conflits armés de 1996 -1998 qui s’étaient déroulés à l’Est de la RD. Congo. Les viols massifs des femmes et filles par tous les belligérants avaient été décriés par l’ensemble de la société civile. La mobilisation de toutes les femmes contre ces actes, avait eu pour résultat la promulgation par le parlement congolais de la loi  du 20 juillet 2006 qui réprime les infractions des violences sexuelles  en RD. Congo.



Durant plus d’une décennie, la dite loi était la matière principale de  sensibilisation pour la quasi-totale des associations et ONG de la société civile. Ceci avait eu comme résultat, la baisse  des cas de viol commis par les hommes en armes.



Actuellement, des cas de viol et des violences à l’égard des femmes et filles sont de plus en plus enregistrés  dans les familles.



Il y’a 3 jours, je venais d’être informée par ma belle-sœur  sur les violences commis par son fils, mon neveu, contre sa femme. En effet, c’est étant de passage chez son fils, qu’elle avait trouvé sa belle-fille défigurée encore par des coups et plusieurs autres blessures infligés par son mari. Ce dernier enfermait sa victime dans la maison pour lui eviter tout contact. Son plan fut decouvert par sa propre mere heureusement.



 Sachant mon engagement dans la lutte contre les violences sexuelles, elle m’a demandé de dénoncer publiquement les actes de son fils tout en  sollicitant  mon avis sur l’action à mener afin de bannir de tel cas.



En effet,mon neveu, monsieur S.B, 35 ans, deux enfants, est diplômé d’université mais c’est un récidiviste en matière de violences faites aux femmes. L’année passée, lorsque sa femme N.G. lui avait annoncé qu’elle était enceinte, la réponse fut des coups de poing qui avaient blessé  N.G. à la figure dont une grande cicatrice visible. Le bourreau avait exigé le silence total de la victime.  



Pour moi, le regain des cas de violences faites aux femmes dans ma communauté et au sein de la famille peut s’expliquer :



-par l’ignorance des textes juridiques par de nombreux jeunes non touchés autrefois par les messages de sensibilisation sur les violences sexuelles ;



- par le fait que  des bénéficiaires des sensibilisations sur les textes réprimant les violences sexuelles, n’avaient pas relayé les acquis reçus dans leur milieu ni au sein de leur famille ;



- le désengagement sur terrain de nombreuses associations et ONG de la société civile dans la lutte contre les violences sexuelles au profit des actions de développement durables, plus accessibles aux financements des bailleurs.



C’est pourquoi, ma proposition pour mettre fin aux violences et celles  basées sur le genre est  que chaque catégorie de la population soit  formée et informée sur les questions de violences faites aux femmes à travers  tous les canaux disponibles dans son milieu. Ceci permettra à tout un  chacun  d’alerter en cas de commission des violences  et de s’impliquer en  connaissance de cause dans la lutte.

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