TOUT EST POSSIBLE A UNE FILLE COURAGIEUSE

Je suis convaincu que les femmes courageuses peuvent changer le monde. Dans ce cadre de la campagne digitale 2.0, nous voulons partager avec les filles du monde entier l’expérience du courageuse des femmes qui avait mis fin à une guerre. À sa suite nous allons demander aux filles de ne jamais se décourager dans la vie. Rien n’est impossible à une femme courageuse de même que rien tout est possible a celle qui croit au courage comme arme pour changer le monde.
Je suis témoin d’une histoire des femmes veuves de mon organisation « AVOC » vécue en 2009 à Minembwe en territoire de fizi en République Démocratique du Congo.
Il y avait guerre tribale qui opposait les banyamulenge qui sont des peuples Tutsi Congolais (éleveurs) et les Bafuliru qui sont des peuples Bantu (agriculteurs)
La guerre avait commencé autours d’une discussion au sujet des vaches et des champs.une vache égarée était parti brouter un champ de mais. Le propriétaire de ce champ prit directement son fusil et tira sur la vache. Lorsque l’homme à qui appartenait cette vache se rendit compte qu’elle était abattue, il prit aussi son fusil AKA 47 et parti à la rencontre de cet homme méchant du village de Kakangara qui avait tirée sur sa vache.
Epris de colère, les deux hommes ne sont pas arrivés a s’entendre. L’un tira sur l’autre et la guerre éclata entre les deux villages voisins des banyamulenge et de Bafuliru ( Kakangara et Ntimbyangoma).Cette guerre se généralisa sur toute la zone jusqu'à devenir une guerre de règlement de compte entre les populations ces deux communautés voisines qui apparemment vivaient en paix.
Tous les efforts fournis par le gouvernement et d’autres médiateurs de la société civile n’ont pas donné des bons résultats. Depuis le mois d’avril jusqu’au mois de juillet 2009, Il y avait affrontement chaque jour. Les chefs des villages s’étaient réunis plusieurs fois pour négocier la paix. Curieusement ils clôturaient les dialogues verbaux par des échanges de tires. Les élèves ne pouvaient plus étudier, les femmes ne pouvaient plus se rendre au champs ou bien au marché. Les gents mouraient, les femmes qui osaient se rendre aux champs revenaient parfois après avoir été violées. Tout le monde avait peur.
C’est ainsi que les femmes veuves de « AVOC »=association de veuves et orphelins chrétiens, prirent le courage d’intervenir. Elles organisèrent une grande croisade des femmes chrétienne dans un village mixte de Kitumba ou il n’y avait pas encore d’affrontements armés. Pendant que les hommes des ces deux tribus se battaient, les femmes elles s’étaient t regroupées dans le but de prier pour la paix et la cohabitation pacifique. Je les accompagnai personnellement comme évangéliste et secrétaire de leur organisation AVOC.
Apres plusieurs sermons des pasteurs, elles prirent la parole pour s’adresser aux hommes en disant: « nous voulons la paix inconditionnelle et immédiate, donnez-nous la paix» en langue swahili : « Tunataka amani bila kungoja na bila shurti » Leur discours ,prononcé avec détermination provoqua un grand changement dans les esprits des hommes qui étaient présents la conférence .C’était pour la première fois que les femmes aient pris le courage de parler directement aux hommes . Ceux –ci décidèrent d’aller sensibiliser les autres qui étaient au front. Les uns acceptèrent ainsi d’intégrer l’armée nationale en aout 2009et les autres déposèrent les armes. Ce fut fin de cette guerre…
A partir de ce jour, nous avons commencé à respecter les femmes à cause de leur courage et leur engagement. Personne d’autre n’était capable de dire non à cette guerre si ce n’étaient que ces femmes courageuses. Est-il que l à ou les hommes ont échoué, les femmes courageuses ont réussi.

English translation by community member McKinley

I am convinced that courageous women can change the world. In this part of the digital 2.0 campaign, we want to share with girls around the world the experience of brave women who had put an end to war. In the following we ask girls never to be discouraged in life. Nothing is impossible to a brave woman, likewise, everything is possible when courage is as a weapon for changing the world. I witness a story of widowed women of my organization, “AVOC”, who in 2009 lived in Minembwe in the fizi territory of the Democratic Republic of the Congo. There had been a tribal war between the Banyamulenge who are Tutsi Congolese people (livestock farmers) and the Bafuliru who are Bantu people (agricultural farmers). The war had started around a discussion on the subject of cows and land. A cow had gone astray grazing in a field but the owner of the land took his gun out and directly shot the cow. As soon as the man who owned the cow realized that she was shot, he also took out his AKA 47 and left to meet this cruel man from the village of Kakangara who had killed his cow.

Besotted with anger, the two men didn’t arrive at an agreement. One shot the other and the war broke out between the two neighboring villages of the Banyamulenge and the Bafuliru (Kakangara and Ntimbyangoma). This war spread around the area and became a war of settling scores between populations of these neighboring communities who had apparently lived in peace. All of the efforts put forth by the government and other mediators of civil society have not given good results. After Aril until July 2009, there was a daily battle. The leaders of the villages had met several times in order to negotiate for peace. Curiously, they closed the verbal dialogues by exchanging wheels. The students couldn’t study anymore, women couldn’t go to the fields or to the market. Men died, the women who dared go to the fields came back after having been raped. Everyone was scared. Thus the widowed women of AVOC- the association of widows and Christian orphans, had the courage to intervene. They organized a great crusage of Christian women in a mixed village of Kitumba where they had not yet had any armed battles. While the men of these two tribes fought, the women had gathered together to pray for peace and peaceful coexistence.

I personally accompanied them as an evangelist and secretary of their organization, AVOC. After many sermons from the pastors, they took to the floor to speak to the men saying: « we want unconditional and immediate peace, give us peace » in swahili : « Tunataka amani bila kungoja na bila shurti » Their speech, pronounced with determination provoked a great change in the spirits of men who were present a the conference. This was the first time women had the courage to directly speak to men. They decided to go educate other who were at the front. Some accepted and integrated into the national army in August 2009 and others laid down their arms. It was the end of that war… From this day, we have started to respect women because of their courage and their commitment. Nobody else was able to say no to that war if they had not been brave women. Where men have failed, brave women have succeeded.