Violence base sur le genre



La recherche démontre que la VBG a des implications dans presque tous les aspects des politiques et programmes sanitaires, des soins primaires aux programmes de santé reproductive (Heise et al., 1999 ; Guedes, 2004). Non seulement les femmes sont soumises à une morbidité et mortalité sérieuse suite à la violence physique et sexuelle mais la violence aggrave également d’autres conditions de santé, notamment la transmission du VIH. Les bailleurs des fonds abordent de plus en plus le problème de la violence contre les femmes dans le cadre de leurs portefeuilles des politiques et de programmes de santé. De fait, une évaluation stratégique récente du travail mondial de l’USAID sur le plan de la santé révèle que l’USAID investit déjà des ressources importantes dans la prévention de la VBG comme question de santé publique et des réponses à y apporter, bien que l’approche soit décentralisée (Bott and Betron, 2005). De plus, le Plan présidentiel d’aide d’urgence à la lutte contre le SIDA (PEPFAR en anglais) soutient la réduction de la violence et la coercition parmi ses cinq stratégies prioritaires. Qu’est-ce que « la violence basée sur le genre » ? La violence basée sur le genre est une violence concernant les hommes et les femmes, où la femme est généralement la victime. Elle découle de relations inégales de pouvoir entre hommes et femmes. La violence est dirigée contre une femme du fait qu’elle est une femme ou elle touche les femmes de manière disproportionnée. Elle comprend, sans s’y restreindre, des agressions physiques, sexuelles et psychologiques… Il s’agit également d’une violence perpétrée ou pardonnée par l’état [Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), Groupe du Thème Genre]. Les formes de VBG comprennent la violence physique, sexuelle et psychologique/affective au sein de la famille, l’abus sexuel de l’enfant, la violence liée à la dot, le viol et l’abus sexuel, le viol marital, le harcèlement sexuel dans le milieu du travail et dans des établissements d’enseignement, la prostitution forcée, l’exploitation sexuelle des fi lles et des femmes et la mutilation génitale féminine. Toutefois, dans le souci de limiter la portée du présent document, les directives qui suivent se concentrent sur deux formes communes de VBG : la violence de la part d’un partenaire intime (violence physique, sexuelle et affective) et la violence sexuelle par un agresseur. Pour de plus amples informations sur l’exploitation sexuelle et la mutilation génitale féminine, prière de se rapporter aux directives offi cielles de l’USAID sur ces deux thèmes. Si les hommes peuvent également être victimes de violence sexuelle ou par un(e) partenaire intime, ce type de violence touche les femmes de manière disproportionnée. Par exemple, les hommes et les femmes signalent des contraintes sexuelles mais la majorité des victimes sont des femmes (CDC, 2003), et la plupart des agresseurs sont des hommes (Heise et al., 1995). En ce qui concerne les meurtres commis par un partenaire de sexe opposé, le Rapport mondial sur la violence et la santé (Krug et al., 2002) indique qu’entre 40 % et 70 % de toutes les femmes assassinées l’ont été par un partenaire intime (masculin). En revanche, entre 4 % et 8,6 % des hommes assassinés l’ont été par une partenaire intime (féminine). De plus, une proportion signifi cative de ces homicides a pu être commise par des femmes en situation d’autodéfense, soit en réponse à une attaque, soit dans une situation chronique de violence de la part de son partenaire. En somme, si les hommes sont plus susceptibles d’être attaqués par un étranger ou une connaissance, les femmes sont plus susceptibles d’être attaquées par une personne de leur entourage comme un mari ou un partenaire masculin. Pourquoi « la violence basée sur le genre » ? Il faut comprendre la violence contre les femmes en tenant compte des normes du genre et des structures sociales qui infl uencent la vulnérabilité des femmes face à la violence. Les femmes sont plus susceptibles que les hommes d’être agressées sexuellement ou physiquement DÉFINITION, PRÉVALENCE ET FACTEURS DE RISQUE Les directives sur la mutilation génitale féminine peuvent être consultées à l’adresse suivante : http://www.usaid.gov/ our_work/global_health/pop/techareas/fgc/index.html. Les directives sur l’exploitation sexuelle peuvent être consultées à l’adresse suivante : http://www.usaid.gov/our_ work/cross-cutting_programs/wid/pubs/pd-abx-358-fi nal.pdf. Violence basée sur le genre 5 Section I-B ou d’être tuées par quelqu’un qu’elles connaissent bien, souvent par leur propre mari ou partenaire. Leur statut subordonné, aux plans social, économique et légal, dans plusieurs contextes, restreint leurs capacités d’obtenir de l’aide lorsque la violence éclate. La violence à l’égard des femmes prend ses racines dans l’inégalité entre les genres (Jewkes, 2002) et, par conséquent, la « violence basée sur le genre » est devenue un terme accepté à l’échelle internationale pour se rapporter à la violence physique, sexuelle et psychologique contre les femmes. Toutefois, la VBG peut inclure la violence contre les hommes et les garçons dont le comportement peut être perçu comme hors des normes imposées par une conception rigide de la masculinité (Barker et Ricardo, 2005 ; Betron et Gonzalez, à paraître). Bien qu’elles existent, les données sur la VBG contre les hommes et les garçons sont limitées. En plus, il y a des lacunes dans les moyens, la connaissance des réponses programmatiques, et les recommandations concentrées sur la vulnérabilité des hommes et garçons à la VBG. Ce guide se concentre sur la VBG contre les femmes et les fi lles spécifi quement parce qu’elles sont plus affectées de manière disproportionnée par cette forme de violence (voir cidessus), parce qu’il y a plus de données disponibles, et parce qu’il y a un consensus sur les réponses programmatiques sur la VBG contre les femmes et les fi lles. Dans quelle mesure cette violence est-elle courante ? Des données comparatives sur la prévalence de la VBG sont diffi ciles à recueillir car les estimations sur la prévalence varient selon la manière dont les chercheurs défi nissent la VBG, les questions qu’ils posent, la période observé

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