INEGALITES ENTRE L'HOMME ET LA FEMME EN R D C



• Les inégalités entre l’homme et la femme, les discriminations (qui sont une des formes des violences basées sur le Genre) ainsi que l’absence de parité à tous les niveaux sont toujours un phénomène de très haute intensité en RDC Malgré quelques avancées, force est de constater que des inégalités très importantes persistent en RDC entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes : Selon la Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le Genre, « l’analyse du Genre met en évidence la persistance des déséquilibres en matière de parité entre hommes et femmes dans tous les domaines de développement : économiques, sociaux, culturels et politiques. Ces déséquilibres constituent des obstacles à la jouissance des mêmes droits humains pour tous et empêchent ainsi les femmes de jouer pleinement leur rôle dans le processus de développement du pays ». On peut ainsi répertorier, outre « Les violences socio-économique et culturelles : liées à la persistance des pratiques sociales rétrogrades et sexistes et à la dégradation des conditions de vie, les violences domestiques liées à la maltraitance et à la sous valorisation des contributions féminines dans le ménage et la famille (Femmes battues et humiliées, corvées ménagères, dépendance et soumission exigée des femmes, discriminations entre garçons et filles dans notre famille…) »
• Les inégalités dans l’éducation « les inégalités entre les garçons et les filles sont observées à travers les taux de scolarisation et de déperdition scolaire ainsi que celui d’alphabétisation entre les hommes et les femmes. Le taux net de scolarisation des enfants de 6 à 11 ans en 2007 était de 59,4% pour les filles contre 62,5% pour les garçons (EDS).Les données indiquent qu’une proportion importante des filles ne termine pas l’école primaire, soit 42% ou l’école secondaire, 20%(EDS) ». « L’analphabétisme touche un grand nombre de femmes et cela surtout en milieu rural. Une femme adulte sur deux est analphabète contre un homme adulte sur cinq. D’ailleurs en 2007, le taux d’analphabétisme des femmes était de 41,1% contre 14,2% pour les hommes (EDS).En 2007, le taux d’alphabétisation de la population de 15 ans et plus est de 58,9% pour les femmes contre 85,8% pour les hommes (EDS) ». Les inégalités dans le travail « Les femmes actives ne sont que 2,8% dans les activités salariées contre 12% pour les hommes. Elles ne représentent que 2% dans les mines, 3% dans l’industrie, 3% dans les services et 8% dans l’entreprenariat. Elles sont principalement concentrées dans l’agriculture (70% dans l’agriculture traditionnelle) et dans le secteur informel (60%), notamment le commerce. Ces deux derniers secteurs constituent le cœur de l’économie réelle, qui fait vivre la majorité de la population congolaise et les femmes en constituent les principales actrices ». Les activités professionnelles menées par les femmes consistent majoritairement à cultiver, faire le petit commerce, éduquer, soigner et assister. Les inégalités au niveau décisionnel Les femmes congolaises ont nettement moins accès que les hommes à des postes à responsabilité : peu de femmes exercent des fonctions de cadres dans les entreprises, la présence féminine aux niveaux décisionnels de l’administration et des entreprises publiques reste faible. Il en est de même au niveau des instances de décision politique. Le pouvoir exécutif national et provincial n’accorde qu’une place très limitée aux femmes.
• Presque toutes les tâches domestiques sont encore effectuées par les femmes et les filles. Les inégalités qui se font jour entre les hommes et les femmes peuvent aussi prendre la forme de violences sexistes dont la population féminine est la première cible. « Les violences basées sur le Genre demeurent un problème récurent en RDC



English translation by community member mucolaura



Inequalities between men and women in the DRC



• The inequalities between men and women, discrimination (which is one of the forms of gender-based violence) and the lack of parity at all levels, are still very serious issues in the DRC. Despite some advances, it is clear that very large inequalities persist in the DRC between girls and boys, men and women. According to the National Strategy to Combat Gender-Based Violence, “gender analysis shows that imbalances in terms of parity between men and women still exist in all areas of development – economic, social, cultural and political. These imbalances constitute obstacles to the enjoyment of the same human rights for all and thus prevent women from fully participating in the development process of the country”. In addition, it goes on to list “socio-economic and cultural violence – linked to the continued existence of retrograde and sexist social practices and the deterioration of living conditions, domestic violence linked to abuse and the under-valuing of women’s contributions to domestic labour and the family (women who are beaten and humiliated, household chores, the dependence and submissiveness demanded of women, discrimination between boys and girls in the family…)”
• Inequalities in education: “the inequalities between boys and girls can be seen through the school attendance and drop-out rates, as well as the difference in literacy rates between men and women. The net rate of school attendance for children between 6 and 11 years old in 2007 was 59.4% for girls, versus 62.5% for boys (EDS). These figures indicate that a large proportion of girls, 42%, do not finish primary school, and 20% do not finish secondary school (EDS)”. “Illiteracy affects a large number of women, especially in rural areas. One in two adult women is illiterate, while that figure is one in five for men. In 2007 the illiteracy rate was 41.1% for women and 14.2% for men (EDS). In 2007 the literacy rate of the population over 15 years old was 58.9% for women and 85.8% for men (EDS).” Inequalities in the workplace: “only 2.8% of working women are salaried employees, compared with 12% of men. Working women represent just 2% of workers in mines, 3% in industry, 3% in the service industry and 8% in management. They are primarily concentrated in agriculture (70% of workers in traditional agriculture) and the informal sector (60%), especially retail. These two last sectors are at the heart of the real economy, which the majority of the Congolese population rely on, and women are the primary actors in these sectors”. The professional activities carried out by women consist mainly of growing crops, retail, education, health care and assistance. There are also inequalities at a decisional level – Congolese women have significantly less access than men to posts of responsibility. Few women exercise managerial functions in business, and the presence of women at decision-making levels in public businesses and administration is still weak. It is the same story in politics. National and provincial powers only allow women a very limited place.
• Almost all domestic tasks are still carried out by women and girls. The inequalities that play out between men and women can also take the form of sexist violence, of which women and girls are the main target. “Gender-based violence is still a recurring problem in the DRC”.

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