Nous disons NON aux violations des droits de la Femme dans les Hauts Plateaux de Minembwe, Province du Sud –Kivu, en République Démocratique du Congo.



Le 8 mars 2020, le monde entier en général et la RD-Congo en particulier vont célébrer la journée internationale de la Femme. Les organisations des droits de la Femme, les différents gouvernements et les institutions du système des Nations Unies s’y préparent déjà.



Pendant le mois de Mars, la femme est au centre de gravité du monde. Les droits de la femme seront au devant de la scène pour être défendus. Certains pays où les droits de la femme ne sont pas respectés seront pointés du doigt par différentes associations et organisations nationales et internationales. Les gouvernements seront invités à procéder au changement dans le domaine.



En RD-Congo, notre pays, l’événement est aussi en cours de préparation. Les manifestations sont montées pour soit cimenter les acquis et provoquer les changements pour que la parité soit totale et effective.



Cependant, le cas des Haut Plateaux de Minembwe reste énigmatique. Les droits des femmes sont totalement ignorés, même le droit à la vie. Ça fait pitié des femmes qui souffrent  voire même meurent en demandant juste le droit à la vie, juste respirer un peu pour elles et leurs enfants! Après la destruction totale de plus de 200 villages, plus de 7000 maisons, plus de 13000 vaches razziées, des cultures incendiées, la vie n’existe plus.



Les groupes armés locaux (rebelles) MAI- MAI en coalition avec les groupes armés étrangers ont tout détruit et rien n’est resté pour permettre aux femmes d’espérer encore à la vie.



Les femmes totalement démunies sont soit dans des camps de déplacés de Minembwe où une maison peut accueillir plus de dix familles. On se regarde le matin pour savoir si on aura quelque chose à mettre sous la dent, si on va finir cette journée car exposées à la famine, aux attaques, aux maladies, aux violences sexuelles…



D’autres femmes sont dans les camps de déplacés de Mikenke, où elles vivent dans les shittings localement  faits pour se protéger un peu contre la pluie, pas de nourriture, pas de couvertures, rien du tout pour survivre. Ne fusse que la vie !!!



La troisième catégorie est celle des femmes encore dans les brousses ou dans les forêts susceptibles d’être attaquées et mourir à tout moment. Les violences sexuelles n’en parlons pas.



Toutes ces catégories bien que différents sont en bas du seuil de la vie ; Ce qui fait mal ici, c’est l’absence de l’autorité de l’Etat pour apporter la sécurité à sa population. Jusqu’à présent aucune intervention importante ni de la part des autorités ni des organisations humanitaires nationales et internationales. Il est clair que ces femmes ne vont pas célébrer la journée internationale de la femme.



Je demande aux autorités du pays d’apporter une assistance matérielle et sécuritaire aux populations de Haut Plateaux pour leur redonner l’espoir de vivre.



Aux organisations nationales et Internationales d’intervenir pour ces familles en détresse dans le triangle des plateaux des territoires de Fizi, Uvira et Mwenga qui sont en danger de mort.



Ö FEMMES, levons-nous pour défendre nos droits et plus particulièrement  ceux de nos sœurs dans les Hauts Plateaux de Mwenga, Fizi et Uvira !!!

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