les femmes innovent dans l'agriculture



Les femmes et les jeunes innovent dans l’agriculture



Avec son enfant sur le dos, cette femme veille à assurer son rôle dans la production agricole.
L’activisme des femmes et des jeunes dans la sécurité alimentaire n’est plus à démontrer ; d’autant plus que leur participation à la production alimentaire est estimée à 80%. Comment comprendre donc qu’avec tout ce capital humain couplé aux potentialités que regorgent l’Afrique, plus de 240 millions… soufrent encore de la faim (FAO, 2010), est-ce à cause d’une inégalité du genre ou d’une mauvaise politique ?
Malgré la recherche effrénée des solutions innovantes pour la sécurité alimentaire du ménage (production et transformation), les femmes et les jeunes sont encore exclus de bons nombres de service qui limitent cet « appétit ». L’accès au premier facteur de production qu’est la terre est un mythe plus qu’une réalité dans la plupart des pays.
Les considérations traditionnelles et culturelles excluent cette catégorie de producteurs du capital foncier. Or nous savons que sans terre, y a pas de production – d’où une insécurité alimentaire « chronique ».
De même, l’absence de garantie tangible n’explique pas toujours leur exclusion du capital financier formel. Cette inégalité d’accès ne les décourage pas, car bons nombres ont recourt au système financier informel notamment les tontines pour le bien-être du ménage.
Si la performance des femmes et des jeunes en termes d’innovations dans l’agriculture dépasse celle des hommes, quel contexte leur permettrait donc de poursuivre dans cette avancée ?
Les gouvernements doivent reconnaître et soutenir l’implication des femmes et des jeunes en tant que élément moteur du développement. Il s’agit alors de développer des politiques et des pratiques sensibles au genre qui valorisent leur potentiel dans la production et la transformation des denrées alimentaire.
Les mesures incitatives porteraient alors sur la création d’un environnement favorable, la mise en place des mécanismes durables, l’organisation et le réseautage des femmes et des jeunes dans leurs activités, les renforcements des capacités et l’appui à l’émergence de femmes et jeunes leaders professionnels.
Avec l’existence des programmes tels que le FANRPAN, le FARA, et l’YPARD, les problèmes limitant l’accès des femmes et des jeunes aux facteurs de production sont progressivement pris en compte. Ceci pourra contribuer à attirer des jeunes professionnels vers l’agriculture ; mais aussi à développer les compétences de ces derniers.
Le renforcement du leadership des femmes et des jeunes devrait permettre davantage leur implication dans les politiques de recherche et de développement agricoles, ainsi que dans la conception et la mise en œuvre des projets et programmes visant l’atteinte de leur sécurité alimentaire.
Si l’engagement des femmes et des jeunes est effectif, l’Afrique atteindrait sans peine sa souveraineté alimentaire.
Blogpost par Sonia Mboahangy, reporter social du AASW



English translation by community member JPCampbell0258



Women Innovate in Agriculture



Women and young people innovate in agriculture



With a child on her back, this woman is looking to ensure her role in agriculture. The results of the activism of women and young people in food security speak for themselves: an estimated 80% of food production is generated by these groups. Thus, how can we come to terms with the fact that Africa continues to suffer from hunger despite this enormous human potential? Is it because of gender inequality or bad government?



Despite the rampant research on innovative food security solutions (both production and processing), women and young people are still excluded in large numbers from this process. Access to the key ingredient in agricultural production—the earth—is more a myth than a reality in most countries.



Tradition and culture exclude these groups from prime production territory. And we know that without land, there is no production, giving rise to “chronic” food shortage.



Similarly, the lack of tangible collateral does not explain their exclusion from formal financial capital. This inequality of access does not discourage them, however, because a good number of them have recourse to the informal financial system including tontines for household upkeep.



If the performance of women and young people in terms of innovation surpasses those of men, in what context would they be able to pursue this path?



The government must recognize and support women and young people as an essential component to development. Policies and practices must be redeveloped with regards to gender, which would in turn valorize their potential in the production and processing of food.



Initiatives should focus on the creation of a favorable environment, sustainable practices, organization and the establishment of networks for women and young people, and support for women and young people as they become professional leaders.



With the existence of such programs as FANRPAN, FARA, and YPARD, the problems limiting women’s and young people’s access to food production have started to be taken into account. This can help attract young professionals to agriculture, as well as aid in their professional development.



Validating and promoting women’s and young people’s leadership will further allow for their greater inclusion in agricultural policies, research, and development, as well as in project with the aim to minimize food shortage.



If engaging women and young people works, Africa will be able to provide food for itself without any problems.



By Sonia Mboahangy, social reporter for AASW

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