MON ENGAGEMENT AINSI QUE MA MOTIVATION DANS LA PROTECTION ET DEFENSE DE L'ENVIRONNEMENT EN RDC



I. MOTIVATIONS ET ENGAGEMENT PERSONNEL
A travers cette publication, je tiens premièrement à remercier toute l’équipe de World Pulse qui a mis à la disposition des femmes du monde entier un cadre idéal pour pouvoir s’exprimer. C’est dans ce contexte que les femmes en général présentent différentes œuvres qui reflètent leurs compétences y compris leurs réflexion dans différents thématiques.
Pour ce qui me concerne, j’ai appris à aimer la Nature à travers les actions que mon père faisaient. Je voyais ce dernier planter les arbres tout autour de notre domaine familial. Ces arbres grandissaient , ils devenaient des habitats naturels pour les oiseaux qui chantaient chaque matin pour nous réveiller. Hormis ces cris d’oiseaux, ces arbres servaient des limites entre notre parcelle et celles de nos voisins les plus proches, car en cas de violation desdites limites, les agents de l’Etat chargés de régler le problème se référaient à ces arbres.
Par ailleurs, dans les deux coins de la parcelle, mon père avaient planté les arbres fruitiers , lesquels à chaque saison produisaient des beaux fruits que nous consommions.
Certains de ces mêmes arbres nous servaient des médicaments pour nous soigner de certaines maladies. Les sticks ou les feuillages aidaient ma famille à construire des enclos mais aussi la maison.
Tous ces paramètres attiraient mon attention, pendant que j’étais encore à l’âge de la puberté, jusqu’à l’adolescence.
2. MON ENGAGEMENT EN QUALITE D’ACTRICE DANS LE SECTEUR DE L’ENVIRONNEMENT
Comme par enchantement, après mes études, je me suis fais engagée au Ministre de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme, en 1979, alors que j’avais 20ans d’âge.
Au fur à mesure que j’évoluais, en 1983, je fus promue comme 1ère femme Superviseur de l’Environnement dans notre pays, avec comme affectation en commune urbaine de Bagira. Selon mes chefs hiérarchique, ces derniers l’avait fait à titre d’essai car on ne pensait pas qu’une femme pouvait être capable de gérer l’environnement.
En 1985, j’étais appelée à exercer les mêmes fonctions en commune urbaine d’Ibanda, dans la ville de Bukavu, en province du Sud-Kivu.
En 1986, J’étais promue aux fonctions de CHEF DE BUREAU DES Services généraux à la Coordination Provinciale de l’Environnement en province du Sud-Kivu alors que j’étais déjà mariée, et mère de 2 enfants.
En 1991, à travers l’ordonnance présidentielle N°091/247/91 du O7 octobre 1991, j’étais confirmée dans mon grade de chef de Bureau par le Président de la République.
Par la suite,en 2005, j’étais promue aux fonctions de coordinatrice provinciale de l’Environnement dans ma province du SUD-Kivu , fonctions que j’avais assumée avec grande détermination et compétence jusqu’en 2007.
Enfin, dans ma passion pour la Nature, je m’étais un peu écartée de l’administration , en 2008, pendant presque Une année, j’avais presté au sein de l’Ong Internationale Wildlife Conservation Society « WCS » en qualité de Consultante chargée du Volet Sensibilisation dans le Projet de Conservation de la forêt d’Itombwe, actuellement érigée en Réserve Naturelle d’Itombwe, située en Province du Sud-Kivu, avec une biodiversité importante composée de grands singes et d’innombrables espèces d’oiseaux.
En 2010, je me suis résolu de redynamiser ma structure dénommée « ACTION POUR L’EDUCATION ENVIRONNEMENTALE AU KIVU » « APEEKI » en sgle, mise en place depuis 1989 avec un groupe d’étudiants issus de différentes Université et Instituts supérieurs locaux.
II MES INITIATIVES DANS LE DOMAINES DE L’ENVIRONNEMENT.
-Ma première initiative personnelle dans ce secteur a consisté à planter les arbres et les haies anti-érosive dans la parcelle que je venais d’acquérir en 1991, après le décès de mon conjoint. Cette parcelle se trouve dans un site élevé, car la province du Kivu est un site montagneux, il est ultime de mettre en place des dispositifs pour combattre les éboulements et érosions des sols.
-Ma seconde initiative a consisté comme je venais de le signaler, à la redynamisation de la structure dénommée « ACTION POUR L’education environnementale , GENRE ET DEVELOPPEMENT DURABLE AU KIVU. « AEGDK » en sigle. A travers cette redynamisation, j’avais pensé impliquer les femmes dans la dynamique environnementale, car, peu de femmes seulement étaient intéressée par cette thématique, et ce suite à un manque de l’information nécessaire dans ce secteur.
III. ACTIVITES :
Différentes activités ont été mis en place lesquelles continuent jusqu’aujourd’hui, notament,
-La réhabilitation des sites dégradés par le reboisement,
-La Conception et Production des Emissions radiodiffusées et Télevisées, à travers les Maisons de Presse locale : Radio Maendeleo, Radio ecclésiastique Maria où nous nous produisons chaque semaine à travers 2 émissions dont l’une en français et l’autre en Swahili qui est la lanque locale la plus utilisée à l’Est du pays, la Radio Télévision Nationale …
-Des descentes régulières sur terrain en vue contrôler la situation sanitaire, y compris d’autres aspects sur la dégradation de l’Environnement en vue de prodiguer des conseils à la population,



IV PROJETS EN COURS
Quelques projets sont en cours, faute des moyens financiers en vue de leurs exécution, notamment :
-Projet de l’implantation des unités de fabrication de la briquette biomasse en vue de pallier contre la déforestation en province du Kivu.
-Projet de mise en place d’une bibliothèque et d’un centre environnemental pour la documentation du public
-Projet de recherche sur les coutumes et traditions congolaises qui prônaient la protection de l’environnement.
-Projet de recherche sur la multiplicité de différentes formes des violations des droits des femmes vivant dans les sites d’exploitation artisanales des minerais
-Projet de Sensibilisation de la jeunesse à la protection de l’Environnement en province s du Nord et Sud-Kivu.
V. DROITS DES FEMMES ET ENVIRONNEMENT
Dans ce contexte, j’avais observé le désintéressement des femmes, leur omission ou encore leur écartement de tout ce qui concerne la gestion de leur environnement. Ces aspects justifie le partage non équitable des bénéfices issus des ressources naturelles dans le pays, en omettant tout simplement les femmes.
-L’accès facile auxdites ressources n’est toujours pas évident.
-La RDC étant un pays aux scandales géologiques, suite à la multiplicité des ressources naturelles, l’inadéquation entre pays riche , population pauvre constitue une réalité d’une part. D’autre part, la convoitise des pays voisins constitue un réel problème car , selon plusieurs observations, les endroits où sévissent l’insécurité grandissante, ce surtout les endroits où sont confinées les ressources naturelles. Ce sont malheureusement des endroits où les viols des filles et femmes se font avec ampleur, y compris d’autres formes des violences basées sur le genre. A cet effet, il est important que la communauté internationale s’implique dans la recherche pour la Paix Durable en RDC.



COMMENTAIRES
Partant de cette publication, j’estime que la famille a un rôle important à jouer dans l’apprentissage des enfants à protéger l’environnement.
Les femmes quant à elles ne jouissant pas tellement des bénéfices issus des ressources naturelles, faute de leur absence dans des structures environnementales, il y a lieu de sensibiliser les acteurs sociaux à la promotion du genre dans la dynamique environnementale.
-Toutes ces initiatives se réalisent sans appuis financiers des partenaires. A cet effet, nous sollicitons que les partenaires agissant dans ce secteur puissent appuyer nos initiatives.



MADELEINE BWENGE
COORDINATRICE DE L’ACTION POUR L’EDUCATION
ENVIRONNEMENTALE, GENRE ET DEVELOPPEMENT
DURABLE AU KIVU « AEGDK » en sigle



English translation by community member Pyrias



MY WORKS AS WELL AS MY MOTIVATIONS TO PROTECT AND DEFEND THE ENVIRONMENT IN THE DRC



I. MOTIVATIONS AND PERSONAL COMMITMENTS
First, I’d like to thank the team at World Pulse, who have made an ideal setting for self-expression available to the women of the entire world. Here, women can present their different skills and thoughts.
I learned to love nature through my father. I saw him plant trees all around our family home. These trees grew and became natural homes for birds, who sang each morning to wake us up. Besides these bird songs, the trees served as the borders between our land and that of our next-door neighbor; if there was a problem, the officials who dealt with it referred to these trees.
My father had also planted fruit trees on the corners of our land, which produced beautiful fruit each season for us to eat.
Some of these same trees gave us medicine to help nurse certain illnesses. The sticks and leaves helped my family construct our house and animal pens.
All these things made an impression on me when I was a teenager.




  1. MY JOBS AS AN ACTRESS IN THE ENVIRONMENTAL SECTOR
    After my studies, as if by magic, I found myself working in the Ministry of Environment, Conservation of Nature, and Tourism in 1979. I managed this even though I was 20 years old. As I grew, in 1983, I was promoted to the first female Supervisor of the Environment in our country. I was in charge of the urban community of Bagira. According to my higher-ups, this was a sort of trial run because they didn’t think that a woman would be able to manage the environment.
    In 1985, I was called to work in the same position in the urban community of Ibanda, in the city of Bukavu, in the province of South Kivu.
    In 1986, I was promoted to the position of Chief Clerk of General Services and Provincial Coordination of the Environment in the province of South Kivu, even though I was already married and a mother of two children.
    Through presidential order N°091/247/91 on October 7th, 1991, I was set in my rank of Chief Clerk by the President of the Republic.
    Following that, in 2005, I was promoted to the position of Provincial Environmental Coordinator in my province of South Kivu, a position I accepted with a lot of determination and skill until 2007.
    Finally, in my passion for nature, I stepped away a little bit from administration positions. In 2008 I worked for almost a year with an NGO, the Wildlife Conservation Society (WCS), as a consultant in charge of education and public outreach in the conservation project of the Itombwe forest in South Kivu. The forest has an important biodiversity composed of great apes and innumerable species of birds.
    In 2010, I decided to revive my organization called “ACTION POUR L’EDUCATION ENVIRONNEMENTALE AU KIVU” (Action for Environmental Education in Kivu), or “APEEKI,” established in 1989 with a group of students from different universities and local institutes.



II. MY PROJECTS IN THE ENVIRONMENTAL DOMAIN
-My first personal project in this sector consisted of planting trees and anti-erosion hedges on the land that I had acquired in 1991, after the death of my spouse. This land was elevated, as Kivu is a mountainous region, so it is extremely important to put measures in place to fight landslides and soil erosion.
-My second project, like what I highlighted earlier with APEEKI, was the revival of the organization called “ACTION POUR L’EDUCATION ENVIRONEMENTALE, GENRE ET DEVELOPPEMENT DURABLE AU KIVU” (Action for Environmental Education, Gender, and Sustainable Development in Kivu), or “AEGDK.” Through this revival, I had thought to involve women in the environmental dynamic; only a few women were interested in this issue, due to a lack of necessary information about it.



III. ACTIVITIES.
Various activities have been set in motion which still continue today, notably:
-The rehabilitation of sites degraded by deforestation.
-The creation of programs for radio and television across local newsagents: Radio Maendeleo, Radio Ecclésiastique Maria (where we produce 2 programs per week, one of which is in French and the other in Swahili, the local language of Eastern DRC), Radio-Télévision nationale congolaise (the national media stations)…
- Regular underground exploration to control the sanitation conditions, as well as other aspects of environmental degradation, to be able to offer better advice the population.



IV ONGOING plans
A few projects are still in the works, due to a lack of financial resources, notably are the plans to:
-Create briquettes of fertilizer to help mitigate the effects of deforestation in Kivu.
-Set up a library and an environmental center for public use and education.
-Research Congolese customs and traditions that advocate the protection of the environment.
-Research the multiplicity of different forms of infringement of women’s rights that take place in sites of artisanal mining.
-Raise awareness in young people about environmental protection in North and South Kivu.



V. WOMEN’S RIGHTS AND ENVIRONMENT
I’ve observed women’s disinterest in this subject, their omission or their distancing from all things concerning the management of their environment. These facts explain the inequality in how the profits from natural resources are distributed in the country, quite simply skipping women:
-Easy access to said resources isn’t always obvious.
-On one hand, with the DRC being a country of geological scandal because of the abundance of natural resources, the disparity between rich country and poor population is a reality.
On the other hand, the greed of neighboring countries is a real problem. This is because, according to many observations, the places where growing insecurity clamps down are also the places where you can find natural resources. Unfortunately, it’s these places where girls and women are raped in high numbers, as well as other forms of gender-motivated violence. To this end, it is important that the international community gets involved in the search for lasting peace in the DRC.



COMMENTS
Based on this publication, I estimate that the family has an important role to play in teaching children to protect the environment.
Because of the absence of women in environmental organizations, they do not enjoy the benefits of natural resources. Because of this, we have to educate the women who act for the social promotion of their gender in environmental issues.
-None of these initiatives can become reality without financial partners. To this end, we call upon the effective partners in this sector to support our projects.



MADELEINE BWENGE
COORDINATOR OF L’ACTION POUR L’EDUCATION
ENVIRONNEMENTALE, GENRE ET DEVELOPPEMENT
DURABLE AU KIVU (AEGDK)

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