DISCRIMINATION DE LA FEMME DANS LA RDC

Depuis les années d’avant et après la colonisation, le sexe féminin est discriminé dans la société à tous les niveaux.
Dès la naissance dans la famille, le garçon occupe la première place, la fille vient après malgré son âge.
A l’arrivée d’un garçonnet au monde la sage femme qui assiste la future mère lance deux cris de joie tandis que pour la fille elle fait un seul cri et cela annonce le sexe du nouveau né.
La femme qui a accouché est récompensée selon le sexe du nouveau né. Son mari lui offre une chèvre après la naissance d’un garçon, tandis que celle qui a eu une fille on va lui chercher les entrailles d’une chèvre au marché.
1) Lorsque le garçon atteint l’âge de la scolarisation, les parents l’inscrivent à l’école. La fille reste à la maison pour garder les petits enfants et aider la mère pour les travaux ménagers. Le garçon s’occupe de petits bétails et le reste de son temps il joue. Après le décès du père, la mère et ses filles n’ont pas droit aux biens laissés par le défunt.
Les garçons se partagent l’héritage sous la supervision du fils ainé.
2) La fille qui a la chance d’aller à l’école ne bénéficie pas les mêmes avantages comme le garçon.
Les parents privilégient les garçons qui arrivent à la fin de leurs études universitaires. La prime des enseignants qui est devenue un calvaire pour les parents est bénéfique pour les garçons qui ont terminé ses études. La fille qui est abandonnée au milieu du chemin, contracte un mariage après ses études secondaires. Je viens d’assister à une collation de finalistes à l’Université Officiel de Bukavu (UOB) ; il y avait un grand écart entre les garçons et les filles. Les filles représentaient 29% et les garçons 61%.
3) La fille victime de la discrimination mais qui a la chance de franchir et terminer ses études universitaires rencontre des obstacles de la part des chefs d’administratifs qui ne veulent pas lui offrir un emploi malgré ses compétences. La femme mariée qui parvient à décrocher une place d’emploi n’est pas considérée comme l’homme qui a le même titre académique qu’elle.
Le salaire est différent et n’obtient pas la chance d’être promue.
Bref, la place du commandement est destinée aux hommes et non aux femmes.

SOLUTIONS
Article 14 de la constitution de la RDC doit être respecté par tous sans exception.
 Les pouvoirs publics veillent à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme et d’assurer la protection et la promotion de ses droits.
 Les pouvoirs publics prennent dans tous les domaines, notamment dans le domaine civil, politique, économique, social et culturel, toutes les mesures appropriées pour assurer le total d’épanouissement et la pleine participation de la femme au développement de la nation.
 Les pouvoirs publics prennent les mesures pour lutter contre toute forme de violences faites à la femme dans la vie publique et dans la vie privée.
 La femme a droit à une représentation équitable, provinciale et locale.
 Suivre le bon exemple de certaines ONGs qui privilégient les femmes lors d’offre d’emploi en disant « LA CANDIDATURE FEMININE EST A ENCOURAGER »
Merci !

English translation by community member SHU

Female Discrimination in the DRC

During the years prior to and even after colonization, the female gender has been discriminated against at all levels of society. From her birth into her family, the son comes first in all matters – and the daughter comes after even if she is older. Upon the arrival of a little boy, the midwife lets out two yelps of joy, whereas for a girl it is only one and this announces the gender of the newborn. The woman who gave birth is compensated according to the gender of the boy. If it is a boy, her husband will offer her a goat. If it is a girl, she will be gifted with goat entrails from the market.
1) When the boy reaches schooling age, his parents will enroll him in school. The girl will stay at home to look after younger children, and help her mother with housework. After school, the boy will look after small livestock, but he then plays for the rest of the day.
After the death of the father, neither the mother nor the daughters have any right to property of the deceased. Rather, under the supervision of the eldest son, the males share/divide up the inheritance.
2) The girl who has a chance to go to school, doesn’t enjoy the same benefits as her male counterpart. Parents prefer boys who manage to obtain their university degree. The bonus payment given to teachers which was once a nightmare for parents, now becomes beneficial for young men with their university diplomas in hand. The girl on the other hand, is abandoned in the middle of the road, contracted into marriage after her secondary education. I just returned from attending a light meal shared between finalist applicants at the Official University of Bukavu. There was a large discrepancy between males and females – 61 to 29 percent.
3) The discriminated female who has the chance to finish her university studies encounters obstacles on behalf of administrative heads who do not want to offer her a job – in spite of her skills. A married woman who manages to secure a job, isn’t considered on par with the man who holds the same academic credentials. Salaries are differentiated and chances for promotion are never given. In short, the role of command is destined for males not females.

Solutions
Article 14 of the constitution must be respected by all without exception.
 Governments shall ensure the elimination of all forms of discrimination against women and ensure the protection and promotion of their rights. 

 Governments shall take in all domains, particularly in the civilian, political, economic, social and cultural domains, all appropriate measures to ensure the total development and full participation of women in national development. 

 Governments shall take measures to combat against all forms of violence towards women in public and in private spheres.
 The woman has the right to a fair, provincial and local representation.
 We should follow the example of certain NGO’s who have written on their job applications ‘women candidates are encouraged to apply’.
Thank you.