Les peuples pygmes a l'Est du congo RECLAME LEUR DROIT OSODI CRI



Les peuples autochtones et les violations de droits à l’Est de la R D C



Les pygmées sont d’origine un peuple nomade, en général de cueilleurs et chasseurs et pêcheurs, ayant le premier habité les pays d’Afrique Centrale et en particulier les forêts montagneuses dans la région de grands Lacs. Ils furent rejoints, puis supplantés par des bantous et de nilotiques, éleveurs et cultivateurs, plus sédentaires. Ils ont de liens étroits avec les forêts dont ils dépendent de ressources pour leur identité, bien-être, survie, et intégrité. Cependant, l’abattage de forêts par les agriculteurs et éleveurs depuis les derniers siècles et la création récemment des réserves naturelles, tel le Parc de Kahuzi-Biega, au Sud-kivu, les ont obligé d’abandonner de force leur habitat naturel et leur source principale de revenus. Certains ont créé de métiers de substitution, comme l’artisanat (fabrication de petits objets d’art), de danseurs, amuseurs… d’autres étant devenus dépendants du travail occasionnel ou ont recours à la mendicité pour survivre. Leur manque d’accès aux services sociaux de base perpétue le cycle de pauvreté Ainsi, se retrouvent-ils obligés de cohabiter avec les autres communautés mieux organisées, où ils sont objets de discrimination, par les cultures dominantes qui les méprisent de par leur origine ou leur mode de vie. Ils sont en plus objet de préjugés et stéréotypes, ce qui est à la base de la violation de leurs droits et autres violences dont ils sont victimes : attaques physiques ou sexuelles spécifiques à cause de leur identité ethnique, y compris les viols et le cannibalisme.



A l’Est de la RDC, les pygmées ont payé un lourd tribut des guerres et de l’insécurité qui s’en est suivie. Les forêts ayant servi de refuge aux différents groupes armés qui se sont affrontés depuis les années 1996 à ces jours, les pygmées ont été victimes des plusieurs massacres et de viols, à cause de certaines superstitions et croyances locales, selon lesquelles les relations sexuelles avec les femmes pygmées permettraient de guérir certaines maladies ou de rendre invincibles ou invulnérables aux combats, Ainsi, des enfants pygmées et mêmes des adultes ont été violés, tués, et leurs chairs consommées, du fait de telles croyances leur prêtant des pouvoirs surnaturels et mystérieux.



En Territoire de Kalehe, habitent de milliers de pygmées, en dehors de forêts, vivant principalement de la pêche au bord du Lac Kivu, de l’agriculture à très petite échelle, de l’artisanat… ou travaillant comme des paysans journaliers. Quant aux femmes pygmées, elles s’occupent en plus de la poterie, activité qui à ces jours n’est plus productive, les sources de matières premières ayant tari, et la concurrence due à la vente d’ustensiles plus modernes étant très forte. Ainsi, la majorité de pygmées, vivent sans terre et dans la plus grande pauvreté, dans des logements de fortune, inconfortables, insalubres et éphémères. Privés de forêts qui leur assuraient une relative autonomie économique et une place dans la société, les pygmées ont tendance à être la cible de discrimination de plus en plus visible. La vente de poteries, de miel, de viande et d’autres produits tirés de forêts leur permettait d’établir un lien économique et humain avec les autres communautés.



A cause de leur isolement et éloignement de milieux ouverts, les pygmées ont longtemps été exclus du système éducatif, pourtant gage d’amélioration du savoir et d’accès à l’information, au pouvoir économique et politique. Ils souffrent généralement de l’ignorence de leur droits, aggravée par l’analphabétisme…. D’où leur marginalisation et discrimination sur tous les plans. Pourtant, la société pygmée était marquée par des valeurs positives telle que : le sens de l’égalité homme-femme, le sens de l’art (tissage, tressage, bricolage, chant et danse, humour…), connaissance de la forêt et de la nature (plantes médicinales et secrètes,) et autres qui font d’eux de personnages redoutables et redoutés. Ils jouent un rôle important dans la protection du Mwami (Chef coutumier), qu’ils entourent partout. Ils divertissent la cour, par des contes, des chants et danses traditionnels.



Récemment, à cause de l’inaccessibilité de forêts et l’insécurité dans les villages environnants, en l’occurrence les assassinats ciblés et le phénomène « Kabanga » (étrangement par une corde, supposée magique) dont une femme pygmée a été victime, avec extraction de certains organes. Les pygmées, et les femmes en particulier, vivant sans terre propre, sans réserve ni économie substantielle, n’exercent généralement pas d’activités génératrices de revenus, faute de capital. Faute de moyens, et limitées par l’analphabétisme et la sous information, les pygmées ne savent pas s’organiser et sont ainsi moins compétitifs sur le plan économique, social et politique.



Afin d’apporter une réponse à toute cette problématique, l’asbl, œuvre social pour le développement intègre ‘’osodi, ayant dans ses objectifs le renforcement des capacités et la promotion de leaderships féminins, par la lutte contre la pauvreté, la promotion de la croissance économique, la promotion des droits humains de personnes défavorisées et vulnérables (surtout ceux de la femme et de l’enfant, les jeunes filles et garçons désœuvrés et sous-instruits, les minorités tribales), pense, comme tant d’autres acteurs que la véritable réponse aux problèmes de pygmées doit passer par le renforcement de leurs capacités socio-économique, de jeunes et des enfants issus de cette minorité, par l’accès au capital humain (éducation formelle et informelle, formation professionnelle), capital financier (services de micro finance), capital social (organisation, structuration, soutien communautaire), et le capital naturel (terre). Telles sont les préalables pour l’amélioration de conditions de vie de peuples autochtones et les conditions de leur participation à la reconstruction, la stabilisation et le développement de la RD.Congo, en ce grand rendez-vous de la mondialisation.



Les enfants batwa pygmées mange une seul foi, le soin médicaux très difficiles, il manque les champ communautaire,



merci de votre penser a ce peuples
osodi drcongo



English translation by community member rits



Eastern Congolese Pygmies DEMAND THEIR RIGHTS—OSODI SOUNDS OFF



Indigenous Peoples and Human Rights Violations in Eastern DRC



Pygmies were originally nomadic hunters/fishers and gatherers. They were the first inhabitants of central African countries and were mostly located in the forested mountains of the Great Lakes region. They were joined and then surpassed by the more sedentary, agrarian Bantu and Nilotes. They have a close relationship with the forest, which they rely on for their identity, well-being, survival, and safety. However, centuries of cutting down forests for agriculture and livestock raising and the recent creation of wildlife reserves like the Kahuzi-Biega Park in Sud-Kivu have forced the pygmies to abandon their homeland and main source of sustenance. Some found alternative ways to make a living and became artisans, dancers, or entertainers, while others became dependent on occasional work or begging to survive. They do not have access to basic social services, which only perpetuates the cycle of poverty. Thus they find themselves forced to live within more structured communities, where dominant groups discriminate against them for their origin or way of life. They are also subjected to prejudices and stereotypes that are used to violate their rights and inflict violence against them. They are the victims of specific physical and sexual violence because of their ethnicity, including rape and cannibalism.



In eastern DRC, the pygmies paid a heavy price after the wars and ensuing instability. The forests began being used as hiding places by various armed groups in 1996. Hence the pygmies became the victims of several massacres and rapes because of certain superstitions and local beliefs. For instance, it is believed that having sexual relations with a pygmy woman can cure some diseases or make people invincible or invulnerable in combat. Pygmy girls and even women were raped, killed, and were eaten, their flesh believed to be the source of supernatural and mysterious powers.



In Kalehe, thousands of pygmies live outside of the forest and live off of fishing by Lac Kivu, small-scale agriculture, handicrafts, or work as day labourers. Pygmy women also make pottery, which is no longer a productive activity for them; the raw materials used to make pottery have dried up and more modern tableware has increased in popularity. Thus the majority of pygmies live in extreme poverty, occupying uncomfortable, dirty, short-lived makeshift dwellings. Since they no longer have the forests that ensure them relative economic autonomy and a place in society, pygmies have become subject to more and more visible discrimination. The sale of pottery, honey, meat, and other products obtained from the forests allowed them to create economic and social ties with other communities.



Because of their isolation and distance from open areas, pygmies were long excluded from the education system and thus unable to acquire knowledge and information that would allow them to increase their economic and political power. They are largely unaware of their rights and illiteracy only worsens the problem. Thus they are marginalized and discriminated against at all levels. Yet pygmy society retains positive facets such as equality between the sexes, art (weaving, braiding, making handicrafts, singing and dancing, humour), knowledge of the forest and nature (medicinal and secret plants), and other things that make them both envied and feared. They play an important role in the protection of the Mwami (customary chief), whom they surround everywhere. They also entertain the retinue with their stories and traditional songs and dances.



Recently, the inaccessibility of the forests and instability in neighbouring villages has led to targeted killings and the phenomenon known as “Kabanga” (strangulation with a supposedly magic cord). A pygmy woman was a victim of this and was found with certain organs removed. Pygmy women in particular, who have neither land nor substantial savings, lack the capital to engage in revenue-generating activities. Lacking resources and information and handicapped by their illiteracy, the pygmies are unable to organize themselves politically and are less competitive in the economic, social, and political spheres.



Osodi, a non-profit organization for corruption-free development, is trying to remedy these issues. One of its goals is to develop and strengthen female leadership by fighting poverty, increasing economic development, and promoting human rights for disadvantaged and vulnerable people (especially women and children, inactive, undereducated youth, and tribal minorities). This organization, like other actors, believes that the real solution to the pygmies' problems is to strengthen the socioeconomic abilities of young adults and children through access to human capital (formal and informal education, professional training), financial capital (microcredit), social capital (organization, structure, community support), and natural capital (land). These are necessary to improve the lives of indigenous peoples and integrate them in the reconstruction, stabilization, and development of the DR Congo in this globalized world.



Batwa-pygmy children only eat once, medical care is difficult to access, and the community sector is underdeveloped.



Thank you for thinking of these people.



Osodi, DR Congo

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