LA DISSOLUTION DU MARIAGE PAR LA MORT DE L'UN DES EPOUX

Les causes de la dissolution de tous les mariages, de même que les effets de leur dissolution sont identiques. La forme du mariage choisie par les époux n’a donc aucune incidence sur les causes et sur les effets de dissolution du mariage.
Lorsqu’il y a la dissolution du mariage par la mort de l’un des époux, il y aura la dissolution de plein droit. Ce qui met fin à la pratique de certaines coutumes qui ne considèrent pas que le mariage prend fin par la mort de l’un des époux. Le mariage n’étant pas seulement une affaire de deux époux mais aussi une affaire de deux familles.
La mort de l’un des époux ne met pas fin aux liens d’alliance crées par le mariage dissous, et dans ce cas là, il n’y aura ni remboursement de la dot, ni payement du solde encore dû. Ce qui est tout à fait contraire à ce qui se pratique dans d’autres coutumes en RDC où, en cas de mort du mari, la femme est chassée d’abord de la maison, ensuite, la famille du mari exige le remboursement de la dot, parfois elle est frappée et rasée toute la tête, et encore quelle que fois on l’amène à la rivière pour la laver les « mikoshi » qui veut dire les malédictions.
D’après eux, au même moment on lui ravit tous ceux qui appartenait au foyer, jusqu’à lui renvoyer chez ses père et mère. Or, l’Article 16 de la Convention sur l’Elimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes dispose à son alinéa 3 que l’homme et la femme ont : « les mêmes droits et les mêmes responsabilités au cours du mariage et lors de sa dissolution ».
Tous ces abus devraient être réprimés tels que, le fait d’appliquer, lors d’un deuil, des rites ou des pratiques qui constituent une atteinte à la dignité ou à la liberté individuelle de la veuve ou de leurs parents.
C’est pourquoi, il serait mieux que les Etats prennent toutes les mesures nécessaires pour éliminer la discrimination à l’égard des femmes dans toutes les questions découlant du mariage et dans les rapports familiaux et en particulier, assurer, sur la base de l’égalité de l’homme et de la femme. Aussi, qu’ils essayent de réprimer les abus qui se commettent dans certaines régions au moment du décès.

English translation by community member Camila

The Dissolution of Marriage due to the Death of a Spouse

The causes for dissolution in all marriages, as well as the effects of dissolution are identical. Marriage chosen by the spouses, have therefore, no impact on the causes and effects of dissolution.
When there is dissolution of marriage due to the death of a spouse, there is the depravation of rights. This terminates the practice of certain customs that do not consider the end of a marriage due to the death of a spouse. Marriage is not just a matter between two spouses, but it is also a matter between two families.
The death of a spouse does not end the alliance created by the marriage, and in this case, the dowry or payment from the remaining balance cannot be refunded. That which is quite contrary to what is practiced in other customs in the DRC where, in the case of the husband’s death, the wife is banished from the house, and the husband’s family demands a repayment for the dowry. Sometimes, she is hit and has her head shaved, and still; she is sometimes brought to the river to wash away all the “mikoshi”, which means curse.
According to them, at this time, everything belonging to the place of residence is taken away, and she is then sent back home to her father and mother. Article 16 from the Convention on the elimination of all forms of discrimination against women, states in the third paragraph that men and women have: “the same rights and responsibilities during marriage and at its dissolution.”
All of these abuses should be repressed such as, in a time of grief, there should be rites or practices that constitute the right to dignity or personal freedom for the widow or her parents.
This is why, it would be better that the States take all necessary measures to end discrimination towards women in all matters of marriage and in the relationships between families, and in particular, to assure the equality between men and women. They should also try to repress the abuses that are committed in certain regions at the moment of a spouse’s death.