La recherche de l’eau se poursuit dans la ville de Bukavu durant ce mois d’aout 2015.



Croiser des enfants, des filles des femmes et des garçons avec des bidons de 10 et 20 litres vides et ou remplis de l’eau à toute heure de la journée, est devenu un spectacle habituel dans la ville de Bukavu et particulièrement dans 4 grands quartiers populaires à savoir Essence,Gihamba,Kazaroho et Bizimana en commune d’Ibanda/ ville de Bukavu.



Ces quartiers sont situés au Nord-Est du centre ville de Bukavu et sont reliés entre eux par la route nationale numéro 5. Cette dernière est en cours de réhabilitation par les autorités provinciales avec le financement de la Banque Africaine de développement.



La Régie de distribution d’eau « REGIDESO » est chargée de l’approvisionnement en eau de la ville. Elle continue à justifier le manque d’eau dans ces quartiers par la cassure de certains tuyaux de raccordements d’eau suite aux travaux de la route.



L’eau qu’utilise actuellement la population des quartiers cités plus haut provienne de la source non aménagée appelée « Source Gihamba ». Certains habitants parcourent 1 à 2 km pour arriver à la source. Celle-ci est située en bas de la route qui mène à la frontière Ruzizi II, frontière entre le Rwanda et la RD Congo. L’accès à la source est très accidenté malgré cela, on voit beaucoup des femmes et des filles en train de recueillir l’eau dans leurs bidons et effectuer des travaux ménagers.



Pour avoir l’eau potable, les habitants de ces quartiers disent qu’ils se rendent au quartier Buholo 6 en commune de commune/Bukavu, distant de 3 à 4 km de leur domicile où l’eau de la REGIDESO arrive la nuit. En général, ce sont les grands garçons de ces quartiers qui s’y rendent en groupe aux environs de 3 et 4 heures du matin . Les familles qui ratent toutes les occasions de puiser l’eau à ces divers endroits, achètent celle-ci au prix 100FC soit 0,1dollar US pour un bidon de 20 litres.



La carence en eau fait la une des conversations des habitants de la ville de Bukavu. Dans le mini-bus qui nous conduit à la barrière entre la RDCongo et le Rwanda ,tous les vitres sont fermés à cause de la poussière sur la route mais celle-ci pénètre dans le bus. Certains passagers se lamentent sur l’absence de la pluie en date du 15 aout .



Suite à la proximité avec la frontière rwandaise, beaucoup d’habitants de ma communauté se ravitaillent en produits vivriers au marche de Changugu/ Rwanda . De petites vendeuses étalent leurs fruits et autres produits alimentaires achetés au Rwanda le long de cette route tout en luttant contre la poussière. En plus de leurs marchandises, certaines d’entre elles ont des bidons d’eau qu’elles ont puisé la source Gihamba pour leurs enfants avant d’aller au marche au Rwanda . Voyant cela, d’autres passagers ont dit que la Mairie de la ville de Bukavu devrait arroser cette route du fait de son importance économique pour le pays et pour les habitants desdits quartiers.



Avant d’arriver à la barrière, tous les passagers du bus, étaient d’accord aussi à que la Mairie de la ville de Bukavu distribue l’eau qu’elle puise à la rivière Ruzizi, à la population au lieu d’arroser la route en construction. Les conversations dans le bus tournèrent encore sur le prolongement de la saison sèche.



Pour certains passagers, l’eau de la pluie aurait du alléger la population de la corvée de l’eau et diminuer la poussière sur la route menant à la frontière et ailleurs. D’autres ont semblé lier cette situation à l’absence des arbres et la pollution des rivières par des déchets ménagers et autres détritus.



Du fait de la récurrence du problème chaque année et la peur de revivre 3 mois de calvaire, toute la communauté et même les enfants ont un avis à émettre sur comment pallier à la carence en eau dans la ville .Pendant l’année, la communauté se rabat sur l’eau de pluie car l’eau de la REGIDESO ne coule pas des robinets de beaucoup de ses abonnés. L’eau de pluie dont tout monde attend avec impatience commence d’ailleurs à se faire aussi rare. Celle-ci est par ailleurs mal collectée.



Des possibilités pouvant permettre d’augmenter l’accès à l’eau en faveur de ma communauté sont déjà identifies dans le milieu. C’est la mise en œuvre qui manque pour le moment.



L’eau c’est la vie dit-on. C’est même la devise de la REGIDESO. Je crains la réédite de ce même spectacle lors de la saison sèche prochaine car une fois passée cette période crucial, c’est l’oubli partiel de la part de certains membres de ma communauté à la mémoire courte et l’oubli total de la part des autorités publiques.



Croiser des enfants, des filles des femmes et des garçons avec des bidons de 10 et 20 litres vides et ou remplis de l’eau à toute heure de la journée, est devenu un spectacle habituel dans la ville de Bukavu et particulièrement dans 4 grands quartiers populaires à savoir Essence,Gihamba,Kazaroho et Bizimana en commune d’Ibanda/ ville de Bukavu.



Ces quartiers sont situés au Nord-Est du centre ville de Bukavu et sont reliés entre eux par la route nationale numéro 5. Cette dernière est en cours de réhabilitation par les autorités provinciales avec le financement de la Banque Africaine de développement.



La Régie de distribution d’eau « REGIDESO » est chargée de l’approvisionnement en eau de la ville. Elle continue à justifier le manque d’eau dans ces quartiers par la cassure de certains tuyaux de raccordements d’eau suite aux travaux de la route.



L’eau qu’utilise actuellement la population des quartiers cités plus haut provienne de la source non aménagée appelée « Source Gihamba ». Certains habitants parcourent 1 à 2 km pour arriver à la source. Celle-ci est située en bas de la route qui mène à la frontière Ruzizi II, frontière entre le Rwanda et la RD Congo. L’accès à la source est très accidenté malgré cela, on voit beaucoup des femmes et des filles en train de recueillir l’eau dans leurs bidons et effectuer des travaux ménagers.



Pour avoir l’eau potable, les habitants de ces quartiers disent qu’ils se rendent au quartier Buholo 6 en commune de commune/Bukavu, distant de 3 à 4 km de leur domicile où l’eau de la REGIDESO arrive la nuit. En général, ce sont les grands garçons de ces quartiers qui s’y rendent en groupe aux environs de 3 et 4 heures du matin . Les familles qui ratent toutes les occasions de puiser l’eau à ces divers endroits, achètent celle-ci au prix 100FC soit 0,1dollar US pour un bidon de 20 litres.



La carence en eau fait la une des conversations des habitants de la ville de Bukavu. Dans le mini-bus qui nous conduit à la barrière entre la RDCongo et le Rwanda ,tous les vitres sont fermés à cause de la poussière sur la route mais celle-ci pénètre dans le bus. Certains passagers se lamentent sur l’absence de la pluie en date du 15 aout .



Suite à la proximité avec la frontière rwandaise, beaucoup d’habitants de ma communauté se ravitaillent en produits vivriers au marche de Changugu/ Rwanda . De petites vendeuses étalent leurs fruits et autres produits alimentaires achetés au Rwanda le long de cette route tout en luttant contre la poussière. En plus de leurs marchandises, certaines d’entre elles ont des bidons d’eau qu’elles ont puisé la source Gihamba pour leurs enfants avant d’aller au marche au Rwanda . Voyant cela, d’autres passagers ont dit que la Mairie de la ville de Bukavu devrait arroser cette route du fait de son importance économique pour le pays et pour les habitants desdits quartiers.



Avant d’arriver à la barrière, tous les passagers du bus, étaient d’accord aussi à que la Mairie de la ville de Bukavu distribue l’eau qu’elle puise à la rivière Ruzizi, à la population au lieu d’arroser la route en construction. Les conversations dans le bus tournèrent encore sur le prolongement de la saison sèche.



Pour certains passagers, l’eau de la pluie aurait du alléger la population de la corvée de l’eau et diminuer la poussière sur la route menant à la frontière et ailleurs. D’autres ont semblé lier cette situation à l’absence des arbres et la pollution des rivières par des déchets ménagers et autres détritus.



Du fait de la récurrence du problème chaque année et la peur de revivre 3 mois de calvaire, toute la communauté et même les enfants ont un avis à émettre sur comment pallier à la carence en eau dans la ville .Pendant l’année, la communauté se rabat sur l’eau de pluie car l’eau de la REGIDESO ne coule pas des robinets de beaucoup de ses abonnés. L’eau de pluie dont tout monde attend avec impatience commence d’ailleurs à se faire aussi rare. Celle-ci est par ailleurs mal collectée.



Des possibilités pouvant permettre d’augmenter l’accès à l’eau en faveur de ma communauté sont déjà identifies dans le milieu. C’est la mise en œuvre qui manque pour le moment.



L’eau c’est la vie dit-on. C’est même la devise de la REGIDESO. Je crains la réédite de ce même spectacle lors de la saison sèche prochaine car une fois passée cette période crucial, c’est l’oubli partiel de la part de certains membres de ma communauté à la mémoire courte et l’oubli total de la part des autorités publiques.

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