LES MANIFESTATIONS AYANT TRAIT AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES EN PROVINCE DU NORD-KIVU



1 Les manifestations ayant trait aux changements climatiques en province du Nord-Kivu I. Introduction Selon plusieurs observations , les changements climatiques constituent une réalité dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo. Selon les enquêtes réalisées au chef-lieu de la Province, plus particulièrement à GOMA, au mois de Juillet 2014, les renseignements suivants ont été recueillis, lesquels prouvent à suffisance que les changements climatiques s’observent sur toute l’étendue de ladite province. Il s’agit particulièrement des signes évoqués ci-dessous : A. Cas du Mont GOMA : Toutes les cultures sont devenues saisonnières ; les arbres ont tendance à perdre leurs feuilles en attendant la repousse. B. Sur les Différents Marchés : Les produits alimentaires proviennent de Masisi où les routes sont devenues sèches et poussiéreuses, contrairement à ce qui a toujours été observé à l’ordinaire car tout le tronçon routier Goma-Masisi avait toujours tendance à être boueuse. Pour ce qui est de la cité de Kibumba, il pleuvait chaque jour durant toute l’année, mais actuellement, 2 semaines passent sans qu’il pleuve. Notez bien que cette cité avait connu une très forte déforestation avec l »entrée massive des réfugiés rwandais Hutus. Cependant, le HCR avait disponibilisé des moyens conséquents pour le reboisement du Territoire de Rutshuru, malheureusement les guerres successives ; notamment celles du CNDP, AFDL , et M23 n’ont cessé de ravager 2 les écosystèmes forestiers réhabilités, et ce à travers les activités de carbonisation et celle ayant trait au sciage de bois par ces mêmes réfugiés à Kanyabayonga, Luofu, et dans plusieurs autres localités. Partant de cela, il a toujours été observé que l’insécurité causée par ces personnes armées ne permet pas que les arbres qui ont rejetés soient entretenus. Par rapport aux sources, les étangs piscicoles qui produisaient les poissons ont pour la plupart sechés car la nappe aquifère a été menacée par la déforestation. Ensuite, il a été observé que les débits de 3 rivières qui ravitaillaient la population en poissons ont diminués sensiblement. Il s’agit des rivières suivants : Makwera, Chabafu, Ngwenda. Dans ces rivières, la population ramassent assez facilement les alévins. NB : Cette activité destructrice menace serieusement la faune aquatiqe. D’autre part, il existaient plusieurs marais qui contenaient le Pyton y compris plusieurs autres espèces aquatiques, malheureusement, ces espaces devenus sèches ont été transformées en champs pour les cultures vivrières. C’est le cas de Chabafu, Makwera, Muhumba, Chiamitunu . Ces sites ont été transformés en champs de riz. C. Concernant LE RAYONNEMENT SOLAIRE Ces rayonnement solaire piquent énormément. Cet aspect est à la base de multiples transformations écologiques. Ici, on observe les changements des paramètres végétales qui entrainent les changements de couvertures végétales et celles de cultures. Certains buissons comparés à de petites forêts sont transformés en savanes. Les localité de Kahunga vers Kiwanja et celle de Kinyandui étaient marécageuses , celle de Nyarukwangara vers Ishasha plus précisément à la 3 frontière avec l’Uganda, l’on observe des signes du désert. Selon les observateurs , ce coin reçoit la pluie une seule fois par an. Cette entité alimentait la province en Bananes plantains et en patates douces, mais depuis lors, rien n’y est produit. D. Les paramètres se rapportant à la fumigation des engins roulants. Nos observateurs nous rassurent que le service de la douane située à Ishasha reçoit plus de 200 Véhicules par Jour. Quant à la douane intallée à Biganza ; on fait entrer plus ou moins 50 véhicules /Jour. Cette recrudescence des engins roulant utilisant les produits fossiles permet de déduire qu’il ya l’énorme production de CO2 dans la province du Nord-Kivu, laquelle a des impacts visibles sur les changements climatiques. Ces mêmes engins jettent la poussière partout dans la Nature, ce qui oblige les agriculteurs à aller au délà de 200m pour leurs préoccpations agricoles. E . Autres indicateurs La Cité de Kibumba connaissait la neige, de suite de sa proximité avec les Volcans. La population riveraine de Rugari utilisait les eaux provenant de cette neige pour leurs besoins . Aujourd’hui, l’on a observé que ce phénomène a complètement disparu. A l’intérieur du Parc National de Virunga (PNVi) il y avait plusieurs étangs grâce auxquels la faune sauvage contenu dans cet habitat naturel s’abreuvait, mais notamment nombreuse autre formes de la biodiversité. 4 L’orsqu’il pleuvait, pendant que ces étangs se remplissaient d’eau, des quantités abondantes des poissons s’en dégageaient et la population en profitait pour leur alimentation. F .QU’EN EST –IL DE L’IMPACT SUR LES PRODUCTIONS AGRICOLES ? Des sources tirées des experts agricoles, le constat est que les productions agricoles ont sérieusement diminuées de plus ou moins 80 pour cent. Les exemples sont multiples lorsque l’on examine certains produits qui jadis inondaient les marchés. A titre d’exemple : La pomme de terre était considérée comme aliment de base, accéssible à toutes les bourses. A Masisi, à chaque saison on produisait les haricots verts, actuellement, les choses ont changés A Rutshuru, les agriculteurs cultivaient et récoltaient les haricots verts endéans 78 jours. Ici, l’on nous précise que ce miracle revient au passé. Par ailleurs, un constat amer est aucune autre espèce d’haricot ne s’adapte au climat. G. Face a cet etat de chose, quelle est l’attitude de la population ? De prime abord, les guerres à répétition ont fortement d éstabilisé la morale de la population . D’où celle-ci ne se préoccupe des questions liées à sa propre sécurité, oubliant les autres formes de menaces. Les quantités réduites des haricots et pommes de terre qui ont stockés dans les dépôts pour être vendues sont des produits issus des espaces qui jadis contenaient des bananerais qui suite à la menace persistante du wilth bactérien ont été remplacé par les cultures de mais et des haricots qui s’adaptent aisément au relief. H. Qu’en est il des aspects liés à la pollution ? 5 La pollution terrestre et celle de l’écosystème aquatique reste une réalité dans la mesure où la gestion harmonieuse des immondices y compris celle des déchets non et bio-dégradable constitue un sérieux problème I. Quid sur les mesures d’attenuations A ce sujet, nous n’avons reçu aucune information. Il serait plus important dans la suite de nos enquêtes d’interroger le pouvoir public à ce sujet. Faità Goma, le 28 Juillet 2014 MADELEINE BWENGE Action pour l’Education Environnementale, Genre Et Développement Durable au Kivu « AEGDK’ en sigle .

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